La 3ᵉ édition du Salon National du Livre, tenue au Palais des Congrès de Cotonou, du 20 au 23 novembre 2024, a été un véritable rendez-vous culturel et éducatif. Organisé par le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts (MTCA), sous la bannière de l’Agence de Développement des Arts et de la Culture (ADAC), l’événement a exploré le monde des petits dévoreurs de mots.
Plus qu’une célébration du livre, la 3ᵉ édition du Salon National du Livre édition 2024 a permis de réfléchir à l’avenir de la littérature jeunesse en Afrique et à son rôle dans la construction de sociétés plus inclusives et éduquées. Dès l’ouverture, le ton était donné : la littérature jeunesse n’est pas un simple outil de divertissement, mais un levier éducatif et culturel crucial. Florent Couao-Zotti, délégué général du Salon, l’a exprimé avec passion : « Les petits dévoreurs de mots transforment les livres en objets vivants, créateurs de rêves et d’émotions. Leur créativité donne une nouvelle vie à nos œuvres et à nos imaginaires. »
Des privilégiés de cette édition du Salon, les enfants ont participé à des ateliers interactifs où ils ont exploré les techniques d’écriture et donné vie à leurs propres histoires. Ces activités ont mis en avant leur rôle central en tant que co-créateurs de la culture littéraire africaine.
Au cœur de cet événement, six tables rondes ont réuni écrivains, éditeurs et intellectuels pour aborder des thématiques variées. Parmi elles, la place des livres pour enfants dans la production littéraire africaine, la gestion des sujets délicats dans les œuvres jeunesses, et la disparition des imaginaires d’enfance en Afrique, remplacées par une perception tragique du continent.
Jean-Michel Abimbola, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, a souligné lors de son discours : « La littérature jeunesse ne se contente pas de nourrir l’imaginaire. Elle éduque, élève et prépare les jeunes esprits à relever les défis d’un monde en constante transformation. »
L’animation d’un café-littéraire
Le Salon a également accueilli des invités internationaux de France, d’Angleterre, du Maroc et du Cameroun, entre autres. Par ailleurs, ce brassage culturel a permis de transformer l’événement en une véritable plateforme d’échanges et de collaborations fructueuses.
« Ce Salon est une vitrine éclatante de la richesse culturelle béninoise. Il attire non seulement des professionnels du livre, mais aussi des investisseurs et des passionnés venus découvrir le dynamisme de notre scène littéraire », a ajouté l’autorité ministérielle.
En clôturant cette édition, Florent Couao-Zotti a annoncé des ambitions encore plus grandes pour la prochaine édition.
« Avec chaque édition, nous écrivons une page essentielle de l’histoire de notre littérature. Nous rêvons d’un salon encore plus rayonnant, avec des écrivains et éditeurs des quatre coins du monde », confie-t-il.
Le Salon National du Livre 2024 a réaffirmé son rôle central dans la promotion de la littérature jeunesse et la valorisation des talents locaux. Par son rayonnement, il contribue à poser les bases d’un écosystème culturel solide, où les jeunes lecteurs, ces « petits dévoreurs de mots », deviennent les bâtisseurs d’un avenir littéraire prometteur pour le Bénin et l’Afrique.
Edouard KATCHIKPE