Les coopératives scolaires : Du rappel…

«Nous avons connu à notre époque, pendant le régime révolutionnaire militaro-marxiste, l’expérience de l’école nouvelle. Les autorités ont instauré en dehors de l’enseignement civique, les coopératives au niveau de deux secteurs de l’éducation : le Primaire et le Secondaire. Ainsi, chaque élève avait l’obligation de choisir volontairement une activité parmi plusieurs sections », a-t-il témoigné. Puis, il poursuit : « les coopératives scolaires sont des organisations regroupant des apprenants au sein des écoles pour l’apprentissage et la formation en dehors des activités pédagogiques. Leurs objectifs étaient de promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat et surtout de faire découvrir aux apprenants les talents qui sont cachés en eux de manière à leur permettre dans la vie active, la pratique de ces activités qui peuvent être génératrices de revenus. Une sorte de plus value pour renforcer l’équilibre social ».
Susciter l’esprit entrepreneurial chez les jeunes apprenants de manière à leur permettre de s’autonomiser grâce à de petites activités à la fin de leur formation, reste donc l’idéal poursuivi par les coopératives scolaires dont Chabi Yiro Malick est un produit. Avec sa casquette de directeur du journal Nassiara, il rappelle, comme si c’était hier, les activités qui jalonnaient leur vie d’apprenants. « L’après-midi de la journée du mercredi était retenu sous le leadership des maîtres-encadreurs et responsables d’élèves élus pour diriger les sections. Dans la section artisanat, il y avait la menuiserie, la maçonnerie, l’électricité, la poterie, la couture, la vannerie. La section culturelle était le creuset qui révélait les artistes musiciens chanteurs (vocal), guitaristes, trompettistes, pianistes, batteurs. La musique traditionnelle avec l’apprentissage des danses du terroir et l’exécution des chants populaires, la section théâtrale comportait les comédiens et humoristes, écrivains et metteurs en scène », informe-t-il. A l’en croire, la liste des activités était bien longue et chacun s’y retrouvait librement et par passion.