Laha Éditions ouvre une nouvelle page de la littéraire béninoise avec « Littérature en Lumière ». Au Palais des congrès de Cotonou, le 15 février 2025, les passionnés du livre et de la lecture ont plongé dans cinq nouvelles œuvres d’auteurs béninois.
Mahuna Fidèle Anato, alias le Baobab, a ouvert la soirée avec « YƆkpƆ Setόnύ », un conte qui exalte la valeur de l’éducation féminine. L’auditoire, captivé par la verve du conteur, a suivi avec enthousiasme l’aventure de deux sœurs aux destins opposés. « Le conte se dit et s’écoute », a insisté l’auteur, rappelant la force intemporelle de l’oralité africaine.
Avec « La jungle des animaux », Cokou Romain Ahlinvi, journaliste et doctorant, a proposé une allégorie puissante sur les dynamiques sociales humaines. Dans son livre, l’auteur a exploré les rouages de la société humaine en comparant la jungle sauvage aux dynamiques sociales humaines. Il a ainsi démontré la manière, même dans un monde animal, les enjeux de solidarité et de justice se dessinent avec une clarté frappante. Un récit qui pousse à la réflexion sur la façon d’agir de l’humain dans la société.
Sonia Houénoudé a réalisé un véritable travail d’historienne avec sa bande dessinée « Tassi Hangbé : Reine du Danxomè ». Refusant l’étiquette de simple régente, elle redonne à cette figure royale sa place dans l’histoire. Dans un geste audacieux, l’autrice affirme haut et fort que cette figure royale mérite une place prépondérante dans l’histoire du Bénin. Une véritable réhabilitation historique portée par des recherches approfondies à Abomey, donnant à chaque image une dimension émouvante.
Danielle Pliya, quant à elle, a abordé un enjeu majeur de santé publique avec « Les Trésors de ma nutrition Tome 1 ». J’ai voulu, confie l’écrivaine, parler de l’alimentation des enfants africains avec une héroïne qui leur ressemble. L’autrice a dénoncé la prédominance des aliments ultra-transformés et plaidé pour un retour aux sources.
Enfin, Silvère Boton a tiré la sonnette d’alarme sur une réalité cruelle avec son essai « Le travail des enfants en Afrique subsaharienne ». Fort de son expérience d’enseignant et de chercheur, il a livré un réquisitoire contre l’exploitation infantile, appelant à une mobilisation collective.
Edouard KATCHIKPE