«Nous devons faire en sorte que le mensonge redevienne un mal». C’est l’appel fort lancé par le chef de l’ONU, Antonio Guterres en début de semaine à l’endroit des chefs d’Etats et de gouvernement ainsi que des ministres de l’éducation.
Dans son discours prononcé lors d’un événement qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie et du plan d’actions des Nations Unies sur le discours de haine, Antonio Guterres déplore l’ampleur que prennent les discours de haines et le mensonge dans le monde entier, spécialement dans le domaine de l’éducation. Au cours de cet événement dont le but est d’approuver les engagements mondiaux visant à lutter contre le discours de haine, en ligne et hors ligne, grâce à des mesures éducatives plus efficaces, le numéro 1 de l’ONU soutient que «les médias sociaux constituent un mégaphone mondial pour la haine, les mensonges et la désinformation, se répandant dans le monde entier, en appuyant sur un bouton».
La haine n’est pas une nouvelle chose, pense Audrey Azoulay, directrice de l’UNESCO. «Ce qui a changé plus récemment, c’est l’influence et l’ampleur des plateformes de médias sociaux, qui sont devenues une chambre d’écho qui amplifie les discours de haine », a-t-elle déclaré.
A en croire Antonio Guterres, ces opinions racistes, intolérantes et extrémistes produisent des conséquences telles que l’éloignement des citoyens, la remise en cause des idéaux démocratiques et, en fin de compte, la mise en danger de vies.
Audrey Azoulay estime pour sa part, qu’il est nécessaire de «mobiliser l’éducation, car c’est par l’éducation que l’on développe l’esprit critique et que l’on déconstruit les préjugés». Elle affirme par ailleurs son soutien aux Etats membres à travers l’élaboration des recommandations politiques à l’intention des autorités éducatives du monde entier.
Estelle DJIGRI