Les mouvements de débrayages qui affectent le système éducatif au Mali sont loin d’être conjugués au passé, en témoigne le boycott de l’atelier national de réflexion sur « les conditions de vie et de travail dans les secteurs publics et privés », par les syndicats de l’éducation signataires de la motion du 15 octobre 2016.
Dans le souci d’harmoniser les grilles salariales, consistant à relever les grilles inférieures à 1382, le gouvernement a organisé cet atelier à l’endroit de tous les acteurs concernés. Atelier qui n’a pas été le bienvenu dans le rang des syndicalistes qui trouvent en lui une conspiration contre le corps des enseignants du secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Car, à en croire ces derniers, les conclusions et recommandations issues de cet atelier visent à violer les dispositions de l’article 39 de la loi n° 2018-007 du 16 janvier 2018 qui stipule que « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignant fondamental et de l’Éducation préscolaire et spéciale ».
« La volonté de ramener tous les fonctionnaires dans le statut général sous-entend l’abrogation des autres lois acquises après de longues lutte syndicales », a fait observer Ousmane Almoudou, porte-parole de la synergie syndicale avant d’inviter ses militants à une nouvelle lutte.
Estelle DJIGRI