Opérationnalisation du PAG : La recherche scientifique mise à contribution

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Le ministère du Plan et du Développement à travers le Centre de partenariat et d’expertise pour le développement (CePED) a organisé une rencontre entre autorités dudit ministère et enseignants-chercheurs des universités du Bénin. Cette rencontre est un creuset d’échanges qui a permis aux différents acteurs de se situer sur leur rôle dans l’opérationnalisation du PAG 2016-2021. C’était le mardi 7 février 2017 dans la salle de conférence de l’hôtel Novotel de Cotonou en présence du Directeur de cabinet du ministère du Plan et du développement, du Directeur du CePED, de la première autorité de l’Université d’Abomey-Calavi et d’un parterre d’enseignants- chercheurs.

«Contribution de la recherche scientifique à l’opérationnalisation du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG 2016-2021) ». C’est autour de ce thème que, autorités politiques et enseignants-chercheurs se sont réunis pour ensemble trouver des solutions d’accompagnement pour rendre opérationnel le Programme d’Actions du Gouvernement du régime du « Nouveau Départ ». En effet, ce programme qui a été présenté à la face du monde en décembre 2016 et qui comporte trois grands piliers, entend agir sur les leviers institutionnels, économiques et sociaux à travers trois piliers bien précis : consolider la démocratie, l’état de droit et la gouvernance ; engager la transformation structurelle de l’économie ; améliorer les conditions de vie des populations. A l’entame de cette conférence-débat, le Directeur du CePED Pascal Tchiwanou, dans son mot introductif affirme que « l’appropriation du PAG 2016-2021 d’une part par l’ensemble des acteurs de mise en œuvre et d’autre part par la prise de conscience du rôle prépondérant de chaque partie prenante est la clé de route pour son succès ». Ce programme qui se matérialise par 15 projets phares et 95 projets sectoriels à en croire ses propos, requiert le professionnalisme, l’expertise et l’approche participative. « Cette séance est donc un creuset d’échanges pour réfléchir sur le rôle fondamental de la recherche dans la mise en œuvre de ce précieux instrument de développement qui est le PAG » a-t-il laissé entendre pour ainsi justifier la présente assise. Pour sa part, le Directeur de cabinet du ministère du Plan et du développement Rufino d’Almeida qui a représenté à l’occasion le Ministre du Plan et du Développement, a insisté sur l’importance de la vulgarisation du PAG et sur la nécessité d’associer les scientifiques. « Cette vulgarisation a commencé, nous avons rencontré plusieurs acteurs de la société mais il y a le corps le plus érudit de la société qui est bien souvent oublié lorsqu’on parle de politique de développement, lorsqu’on parle de politique publique. Il s’agit des chercheurs, des scientifiques » a-t-il fait savoir avant de poursuivre : « à quel développement pouvons-nous aspirer si nous refusons d’accorder à la science, au savoir toute sa place, ce vivier de savoirs que nous avons tendance à oublier. C’est ce que nous voulons aujourd’hui réparer en vous invitant à vous associer intimement à l’opérationnalisation du PAG, à inspirer les politiques publiques à accompagner ce document de planification qui doit désormais gouverner les politiques publiques jusqu’en 2021 ».

Deux communications ont meublé cette conférence-débats

Dans la première communication, le communicateur Magloire Aguessy, Directeur général de la politique du développement a passé en revue le PAG 2016-2021 en mettant plus particulièrement l’accent sur les actions en lien avec la recherche scientifique. Au nombre de ces activités, on peut citer entre autres : la modernisation du système éducatif et la mise en place d’une nouvelle gouvernance qui implique une amélioration de la qualité de l’enseignant ; l’adaptation du système d’enseignement aux besoins du pays et des entreprises et le renforcement de la recherche scientifique ; la restructuration et le repositionnement du secteur de la recherche (création d’une Cité Internationale de l’Innovation et du Savoir ; dotation des structures de recherche d’infrastructures en innovation laboratoire) ; la promotion de la recherche dans les pôles économiques ; le renforcement du financement de la recherche ; l’amélioration de la qualité, de l’équité , de la gratuité et de l’inclusivité de l’éducation tout au long de la vie pour tous ; le programme spécial de couverture des besoins en infrastructures et équipements des universités nationales du Bénin ; la création et l’investissement dans les filières cibles techniques et professionnelles ; la création de l’Agence Béninoise pour la Recherche et l’Innovation ; le projet de construction et d’équipements de nouveaux centres universitaires…. Au cours de la présentation de la deuxième communication, le professeur Brice Sinsin, Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi a mis l’accent sur le rôle important que joue la Recherche Scientifique dans le développement d’un pays. « La Recherche Scientifique et Technologique est l’élément central de tous les changements qui ont lieu aujourd’hui, que ce soient dans l’industriel et le secteur des services, dans tous les pays à travers le monde. Il n’y a de constant que le changement » a-t-il éclairé. A travers des exemples concrets, il a démontré combien le Bénin pouvait se développer à l’instar des pays émergents. Au nombre de ces exemples, on peut remarquer que les universités et instituts de formation sud coréens jouent un rôle déterminant dans l’innovation, la création de main-d’œuvre qualifiée ; entre 1909 et 1949, la croissance économique américaine était due à 87,5% aux applications de la science et de la technologie tandis que le capital seul sans science et technologie aurait apporté une contribution de 12,5% ; l’Europe qui était un continent pauvre au départ a découvert l’Economie de marché, l’Etat de droit et la Technologie pour s’enrichir… « Et l’Afrique ? Pourquoi dame évolution est native de partout sauf d’Afrique » s’est-il interrogé. Le professeur Brice Sinsin reste convaincu de ce que l’Afrique pourrait connaître le développement si les moyens indispensables sont mis à la disposition de la recherche scientifique. La séance des questions-réponses a mis un terme à cette rencontre au cours de laquelle aucune intervention n’était de trop.

Estelle DJIGRI

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