Education de qualité, résiliente et inclusive. C’est le leitmotiv des organisations de la société civile et institutions publiques réunies au sein du Partenariat Local pour l’Education (PLE). Les activités du consortium ont officiellement été lancées, le vendredi 13 octobre 2023, au Chant d’oiseau à Cotonou.
C’est une nouvelle ère qui s’annonce pour les départements du Mono, du Borgou et de la Donga. Les jours et semaines à venir, les apprenants et leurs parents, les enseignants, les conseillers pédagogiques et inspecteurs, les leaders communautaires et religieux, les institutions publiques du secteur de l’éducation verront les actions du Partenariat Local pour l’Education (PLE) donner une nouvelle impulsion au secteur de l’éducation dans ces départements. Et pour cause ! Le PLE, un consortium composé de sept organisations, compte impacter l’ensemble de ces acteurs en œuvrant pour une éducation de qualité, résiliente et inclusive.
Le directeur national de CIPCRE signant la convention de partenariat
Une nouvelle dynamique portée par des organisations expérimentées…
« Mesdames et Messieurs, au-delà de tout, j’ai foi et conviction que les actions du consortium contribueront remarquablement à booster la marche du Bénin vers l’atteinte de l’ultime objectif qu’est l’effectivité d’une éducation inclusive et de qualité. » C’est ainsi que Avodagbé Dèwanou, directeur de cabinet du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (MEMP), a levé le voile sur l’espoir semé dans les cœurs par le PLE. Il s’agit d’un consortium composé de Woord en Daad, l’Institut National pour la Formation et la Recherche en Education (INFRE), Dédras, BUPDOS, la Coalition Béninoise des Organisations pour l’Education Pour Tous (CBO-EPT), le Cercle International pour la Promotion de la Création au Bénin (CIPCRE) et l’Université Protestante de l’Afrique de l’Ouest (UPAO).
« Face à un groupe d’enfants diversifié, l’enseignant est celui qui doit faciliter leur apprentissage. Il doit les guider. Il doit leur apprendre les valeurs de l’inclusion, du respect, de la dignité, de la coopération et de la responsabilité. Cela nécessite de la pratique, une attitude d’apprentissage, de l’expérience, mais aussi de la formation, du coaching et des échanges avec des pairs. C’est ce à quoi le consortium PLE va s’atteler : amener les enseignants à un niveau supérieur où ils peuvent être les meilleurs facilitateurs d’apprentissage pour tous les enfants. Pour que chaque enfant reçoive une éducation inclusive, équitable et de qualité, conformément à l’ODD 4 », a éclairé Jonathan van Dijke, chef programme éducation Afrique de l’ouest à Woord en Daad, après l’intervention de la directrice de l’organisation. Au nom des organisations membres du consortium, Jean Kpetere, a souligné que cette initiative est une étape majeure de la promotion de l’inclusion au sein des écoles au Bénin. « Nous nous sommes réunis au cours de nombreux ateliers, partageant des idées, des expériences et des ressources pour élaborer un manuel et un guide pédagogique des pratiques inclusives qui serviront de référence pour nos éducateurs et nos écoles. L’inclusion en particulier est un principe qui transcende les barrières et qui reflète notre engagement envers l’égalité des chances pour tous les apprenants quels que soient leurs capacités et leurs projets », a souligné le porte-parole des membres du PLE. Pour marquer cet engagement, le représentant de chacune des organisations a apposé sa signature sur la convention de partenariat.
Le présidium au lancement du PLE
… Avec une approche innovante pour l’atteinte effective de l’ODD 4
Face aux membres du consortium et des nombreuses organisations invitées à cette cérémonie de lancement officiel, Ephraïm Agoman, le coordonnateur-pays de Woord en Daad, a présenté le PLE et sa vision novatrice de la transformation du secteur de l’éducation. « Le PLE veut renforcer le système éducatif béninois dans la perspective d’une éducation inclusive, résiliente, de qualité et axée sur des valeurs en s’appuyant sur des acteurs institutionnels locaux », a expliqué, d’entrée de jeu, le coordonnateur-pays. Œuvrer pour l’éducation inclusive, poursuit-il, c’est rendre les enseignants capables d’accueillir, de gérer et de répondre aux besoins des enfants dans un contexte de diversité en s’appuyant sur une variété d’informations, de connaissances, de compétences, d’outils, de techniques et de valeurs spécifiques. Dans sa présentation, il s’est appesanti sur la vision du consortium, ses approches d’intervention, son orientation opérationnelle, la théorie de changement, les axes prioritaires, les zones d’intervention et les cibles. Ainsi, les quatre axes d’intervention, a éclairé le coordonnateur-pays, sont la sensibilisation et l’accompagnement, le plaidoyer et le dialogue, le suivi et la recherche, et enfin, la formation des enseignants et le développement de matériels. En outre, Ephraïm Agoman a fait le tour des partenaires en éclairant l’auditoire sur la contribution de chacun d’eux. Il n’a pas manqué d’attirer l’attention sur les activités prévues courant le dernier trimestre de l’année 2023 et en 2024. « A venir en 2023, la formation des enseignants, le renforcement des capacités des écoles sur l’inclusion, la sensibilisation des communautés et le plaidoyer. En 2024, nous allons poursuivre avec ces activités. Les écoles seront initiées au partage des bonnes pratiques en la matière avec en perspective l’élaboration d’un guide d’auto-formation pour les enseignants afin de les aider à mieux faire face aux défis professionnels », a-t-il conclu. C’est un nouveau départ pour l’éducation inclusive au Bénin.