Peur sur la ville

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A l’évidence, dans la société, il y a toujours plusieurs axes d’explications et de compréhensions de la même situation de telle façon que lorsque nous nous retrouvons devant un problème, il y a plusieurs vérités selon l’angle et selon les informations que nous possédons sur le sujet.
Ainsi, lorsqu’il s’agit d’aborder le problème de ce virus qui est en train de créer une pandémie quasi mondiale, on ne peut, à l’heure actuelle, que se perdre en conjectures tant en ce qui concerne son origine et les solutions pour le soigner. Il n’y a en réalité qu’une seule chose qui soit sûre aujourd’hui, et ce qui est terrible, c’est la plus subjective voire la plus dangereuse à savoir : la peur.
Ce qui est quasi paradoxal et m’inquiète le plus, c’est que ces gens qui, pour la plupart, passent le temps à travestir nos réalités africaines et à promouvoir notre misère en l’alimentant à travers des maladies comme le VIH/SIDA ou Ebola, semblent les plus touchées. Et alors, le cours de l’histoire s’inverse. Nous les avions aidés à remporter les guerres de 14-18 et de 39-45 ; plus loin nous les avions promises, leurs civilisations à travers les immenses trésors de l’Égypte ancienne que leurs peuples ont estampillés.
Aujourd’hui, à force de manipulations d’apprenti sorcier, on se retrouve dans une situation où toute la fragilité et le désespoir de ces sociétés qui ne nous écoutent plus depuis longtemps, s’expriment. Mais, nous, nous appartenons à des peuples de véritable solidarité ; c’est pourquoi nous disons que, dans ce village planétaire, si quelqu’un commet une faute, c’est le monde entier qui commet une faute : nous sommes donc tous coupables. La question qui se pose alors c’est, à la fois, comment manifester notre solidarité et en même temps nous prémunir des assauts de cette peste fatale qui s’abat sur le monde.
Beaucoup de personnes avaient soutenu que cette pandémie avait été décrite et annoncée par des écrivains et autres prophètes anciens. J’en ajoute un autre auteur qui en avait parlé et c’était La Fontaine dans « Les animaux malades de la peste ». La réaction fut la même : plus que la peur, ce fut la terreur et la seule solution qu’on trouva, c’est de rechercher le coupable et de l’exécuter. Généralement, nous peuples noirs, nous étions toujours les coupables mais aujourd’hui, c’est tellement difficile de nous mettre sur le dos quelque chose qu’on n’a pas pu nous envoyer assez tôt.
Oui, nous sommes solidaires et donc coupables comme l’humanité entière et alors, notre tour viendra pour trois raisons : d’abord à cause du cynisme de certains hommes de « peuples supérieurs » ; ensuite de l’incompétence combinée à la naïveté de gouvernants de certains de nos Républiques et enfin, de la cupidité ramenée jusqu’à la bêtise de ces mêmes dirigeants.
Tout d’abord, il n’est pas normal qu’on en reste à montrer les « peuples supérieurs » dont l’eldorado reste inaccessible à nos migrants, mourir comme des êtres fragiles. Il faudra essaimer cette peste dans ces contrées inférieures à qui, autant Cheikh Anta Diop que Ives Coppens n’ont pu donner de la valeur ! C’est pourquoi certains nous préviennent déjà : le tour de l’Afrique arrive.
Ensuite, vous verrez tout à l’heure, la communauté internationale au chevet de nos pays, qui, pour donner du matériel, qui pour aider et administrer un vaccin qui sera bientôt prêt. Nous remercions par avance ces hommes de cœur et pour la plupart sincères, mais alors, la confiance n’exclut pas le contrôle : avons-nous les techniciens qui peuvent vérifier que c’est de l’aide utile et de qualité et non des ONNI (Objets Nocifs Non Identifiés) !
Enfin, que nous le voulions ou pas, c’est la bêtise humaine qui sera l’arme la plus fatale. Ainsi, si on a pu détourner l’argent pour lutter contre le terrorisme, pourquoi ne pas profiter de l’opportunité de cette maladie pour s’enrichir en laissant, par exemple, entrer dans nos pays la horde des migrants désespérés (Ah ! Quel retour des choses !) fuyant l’Europe, pour une poignée d’euros ou de dollars !
Malgré tout, nous serons solidaires et quels que soient les guerres, les malheurs et les humeurs, nous serons toujours là sans rancune et sans rancœurs, avançant vers une véritable civilisation dans ce monde barbare.

 

Maoudi Comlanvi JOHNSON, Planificateur de l’Education, Sociologue, Philosophe

 

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