Don d’un domaine de 2ha qui va abriter à la fois, le Centre Inter facultaire de Formation et de Recherche en Environnement pour le Développement durable (CIFRED) et l’Institut de Géographie, de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (IGATE) ; réalisation d’un plan d’aménagement du domaine sur fonds propres. Ce sont des gestes de générosité remplis de sens aux yeux de la communauté universitaire qui a décidé d’honorer Bantolé Yaba, ancien ambassadeur, ministre Plénipotentiaire des Affaires Etrangères de la République du Bénin. Devant parents, amis, collègues, têtes couronnées et acteurs du plus haut lieu du savoir, Bantolé Yaba a été fait docteur Honoris Causa de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), en respect au désidérata du Conseil scientifique de l’université. Une présence remarquable de personnalités à la cérémonie de distinction tenue dans l’amphi Idriss Déby Itno de l’université, le 18 février 2021 qui, selon les propos de Maxime Da Cruz, recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, se justifie par l’envie de célébrer le parcours et la vie d’un grand homme qui a marqué l’université, mais aussi tout le Bénin. Au tour de l’heureux du jour d’adresser son message à l’assistance. « L’acte que j’ai posé à l’endroit de l’université est très insignifiant par rapport à mes ambitions pour cette université. C’est pour cela que je souhaite que d’autres personnes plus qualifiées que moi se joignent à moi pour consolider les acquis. Comme vous le savez, ce n’est pas une question de richesse et de moyens matériels, mais juste de volonté. C’est un appel à la mise en œuvre d’un vrai mécénat en faveur de notre université », dira Bantolé Yaba avant de procéder au lancement séance tenante d’un téléthon en soutien à l’Université d’Abomey-Calavi. Comme il est de tradition à de pareille circonstance, l’honneur est revenu à l’heureux du jour, paré désormais de ses attributs de docteur Honoris Causa, d’adresser un message à l’assistance. Dans sa présentation, le communicateur exhorte les universitaires à exploiter, de façon judicieuse, les bienfaits de la culture béninoise pour le développement du pays. « C’est sur la base des traditions séculaires et des valeurs que nous pourrons forger et former des hommes nouveaux, des intellectuels de types nouveaux pour briser les barrières anti progressistes. Ces femmes et hommes devront promouvoir une école africaine regroupant les détenteurs des savoirs endogènes, les spécialistes des sciences humaines, des sciences exactes, du corps des entrepreneurs et des fabricants industriels », martèle l’ancien chevalier de l’Ordre National de Mérite du Bénin et désormais Docteur Honoris Causa de l’UAC.
Edouard KATCHIKPE