La place des fêtes « Kayecha » a abrité dans la soirée du dimanche 12 mars 2017, la cérémonie de lancement et d’ouverture de la première phase du concours d’art culinaire « Miss Gnonnou Dagbé ». A l’issue de cette cérémonie visant à amener les filles à s’intéresser à la préparation des mets africains, cinq candidates ont obtenu leurs qualifications pour la demi-finale.
Sept au départ à concourir à cette première phase du concours « Miss Gnonnou Dagbé », elles ne sont désormais plus que cinq à être retenues pour poursuivre l’aventure. Léoncia Kotchoffa, Charlène Kounagbé, Lucresse Bahini, Naomie Houéhou et Anne-Marie Awadjihè ont réussi à tirer leur épingle du jeu en se qualifiant pour la suite de cette compétition dont la particularité est d’amener les filles à préparer des mets typiquement africains. Selon le président du comité d’organisation, Edouard Katchikpe, nombreuses sont ces filles qui s’intéressent de moins en moins à la préparation des mets locaux. C’est donc pour encourager les jeunes filles à la préparation des plats traditionnels afin de redorer le blason de l’art culinaire béninois et africain que ce concours a été initié. « Pour nous, il ne s’agit pas qu’une fille soit physiquement et intellectuellement belle pour prétendre être heureuse au foyer. Raison pour laquelle l’événement ‘’Miss Gnonnou Dagbé’’ s’est donné pour vocation de promouvoir l’émulation des talents en art culinaire chez les filles d’âge compris entre 17 et 25 ans », a expliqué le président du comité d’organisation pour justifier le bien-fondé de l’initiative. Pour sa part, Boris Adohouannon, promoteur du concours « Miss Gnonnou Dagbé » n’a pas manqué de placer un mot avant de déclarer officiellement lancer cette première phase. « D’hier à aujourd’hui, les choses ont véritablement changé. Nos papas ont eu beaucoup de chances avec nos mamans. Et pour cause, elles savent bien faire la cuisine. Nos mères ont compris que le chemin qui mène vers le cœur d’un homme passe par son estomac », a-t-il laissé entendre pour montrer la nette différence qu’il y a entre nos mères et les filles d’aujourd’hui qui s’abonnent au restaurant. Une fois le concours lancé, les sept candidates en compétition ont effectué une première sortie individuelle en tenue de ville pour parler de leur compréhension du rôle de la femme au foyer. Leur deuxième passage a été consacré à la plus importante partie de ce concours. Les candidates ont eu ainsi pour tâche de préparer en une heure de temps maximum le mets choisi pour l’occasion : la pâte noire (Télibo) accompagnée de la sauce crincrin. Au niveau du passage individuel, les jurys ont jaugé la qualité de l’habillement, le sourire et l’exploitation de la scène par chaque candidate. Au niveau de l’art culinaire, la sauce, la pâte et la présentation du mets sont les critères qui ont soutenu la délibération du jury. Les membres du jury ont également pris le soin de jauger l’éloquence et la pertinence à travers les arguments brandis pour soutenir le sujet soumis à leur réflexion.
Enock GUIDJIME & Estelle DJIGRI