Encore quelques semaines et les candidats aux divers examens nationaux feront le tour des épreuves soumises à leur appréciation pouvant leur permettre de décrocher ou non le CEP, le BEPC ou encore le BAC, selon les niveaux d’études. Dans le souci de mieux s’informer du niveau de préparation (mental, psychologique, pédagogique, organisationnel…) des candidats des établissements publics à ces différents examens nationaux, votre journal a déployé sur le terrain une équipe pour faire le constat en ce qui concerne le niveau d’achèvement des programmes d’étude de l’année en cours. A l’occasion, les acteurs de l’éducation rencontrés sur les lieux se sont adressés aux candidats et à leurs parents en cette veille d’évaluation nationale des connaissances acquises au cours de l’année académique 2016-2017.
12 Juin 2017 ; 19 Juin 2017 ; 26 Juin 2017. Ce sont-là les dates respectives des examens de fin d’année du BEPC, du Baccalauréat et du CEP de l’année en cours. Enseignants, candidats, parents, chacun de son côté met du sien, maximise ses chances pour rehausser, cette année, les taux de réussite à ces examens contrairement à l’année passée où ils étaient catastrophiques. Dans son désir de connaître le niveau d’achèvement du programme dans les établissements publics, une équipe du journal Educ’Action a fait le tour de quelques établissements publics. Parmi ceux-ci, les CEGs ‘‘Le Nokoué’’, ‘‘Kouhounnou-Vèdoko’’ et ‘‘Zogbo’’. De notre constat apparemment satisfaisant du terrain, il ressort que les candidats de ces collèges et le personnel d’encadrement s’activent visiblement pour être prêts à ces rendez-vous nationaux importants du parcours scolaire des jeunes filles et jeunes garçons de nos lycées et collèges. Dans les programmes, ces établissements sont à une étape très avancée en ce qui concerne le programme d’année aussi bien au niveau des classes d’examens que des classes intermédiaires. Au CEG ‘‘Le Nokoué’’ par exemple, le directeur Louis Dochamou a rassuré l’équipe de ce que, les programmes évoluent normalement et que les enseignants mettent la main à la pâte pour donner toutes les chances aux candidats afin qu’ils puissent tirer leur épingle du jeu. « Dans mon établissement, les candidats sont bousculés, on leur met la pression. Les professeurs s’acharnent et ont véritablement le souci d’achever les programmes », a-t-il laissé entendre avant de renseigner sur le taux d’exécution global des programmes d’études dans son collège : « La dernière fois, on a fait le tour pour voir le niveau d’avancement des programmes et nous nous sommes rendu compte pour la plupart qu’on est dans les 80% et les collègues ont fait la promesse ferme de finir d’ici une semaine pour consacrer le reste du temps aux séances de révisions et d’exercices ». A quelques encablures du CEG ‘‘Le Nokoué’’, son homologue du ‘’CEG Kouhounnou-Vèdoko’’, Justin Sessou affirme que les programmes sont exécutés à 90% dans son établissement et que les professeurs sont toujours à pieds d’œuvre pour achever le reste. Le censeur adjoint du ‘’CEG Zogbo’’, Constantin Agbozo, pour sa part, estime que ses collègues ont atteint un niveau assez appréciable dans l’exécution du programme sans oublier ceux-là qui ont déjà fini le programme et qui sont à l’étape des révisions. « Le reste du programme à achever, je peux l’évaluer à 5%. Et il nous faut quelques réglages encore à faire pour que le programme soit totalement achevé et que les séances de révisions commencent », a-t-il soutenu. Dans ces établissements sillonnés, les examens blancs ont été déjà organisés et les notes issues de ces examens blancs reflètent, selon les propos de chaque responsable de collège rencontré, l’image qu’on peut déjà se faire des résultats des examens nationaux. Pour le directeur du CEG ‘’Le Nokoué’’, Louis Dochamou, même si les notes obtenues par les candidats aux examens blancs de son établissement, semblent encourageantes, il n’en demeure pas moins qu’elles renseignent sur les efforts qu’il reste encore à fournir. A cet effet, il serait risqué de laisser les enfants à eux-mêmes, car, selon lui, il serait hasardeux de faire confiance à ceux d’entre eux qui pensent avoir obtenu de bonnes notes. Inquiétude et espoir sont les sentiments qui animent le directeur Justin Sessou du ‘’CEG Kouhounnou-Vèdoko’’, au sortir des examens blancs. « Les résultats que nous avons eus ne sont pas totalement apaisants mais nous n’avons pas peur parce que nous savons ce que représentent les examens blancs. Mais si nous comparons nos résultats à ceux d’autres établissements, nous voyons qu’il y a de l’espoir et donc nous allons prendre le reste du temps pour colmater les brèches et atteindre nos objectifs », a martelé le censeur adjoint du ‘’CEG Zogbo’’, Constantin Agbozo pour signifier qu’il y a encore à faire au regard des résultats desdits examens blancs. Si les enseignants de leur côté font de leur mieux pour aider les candidats à réaliser leur rêve, celui de sortir victorieux de ces évaluations nationales, il n’en demeure pas moins que les parents doivent accompagner ces efforts du personnel d’encadrement de ces lycées et collèges en prenant le relai du suivi à la maison au cours de cette période qualifiée de sensible par les différents acteurs. Pour ce faire, ils se doivent de soutenir leurs enfants, jouant ainsi leur partition dans la réussite de ceux-ci. Du moins, c’est ce qu’estiment à l’unanimité les directeurs d’établissements rencontrés, qui, par des conseils, mettent les parents devant leurs responsabilités.
Des conseils des directeurs d’écoles aux parents et candidats en cette veille des examens
Des conseils pratiques ont été prodigués aussi bien aux parents qu’aux candidats. Aux parents, c’est le moment, selon les directeurs d’établissements, de confisquer les téléphones portables de leurs enfants candidats. « L’enjeu est grand et je crois qu’il est tant que vous arrachiez les portables de la main de vos enfants afin de leur permettre de se concentrer sur les prochains examens », conseille le directeur Louis Dochamou avant de poursuivre : « il faudra également apporter tout le soutien nécessaire à vos enfants, les aider à réviser autant que possible ». Quant au censeur adjoint du CEG Zogbo, il demande aux parents de suivre les enfants avec eux, de ne pas les laisser s’égarer, de ne surtout pas les laisser participer aux TD miracles que les gens organisent dans tous les coins des rues à quelques jours des examens. Aussi, voudrait-il demander aux parents de suivre la santé des enfants, de leur faire le cure contre le paludisme, de contrôler leur alimentation pour leur éviter les malaises au cours des compositions. Aux candidats, « C’est le moment de laisser tomber les téléphones portables, les whatsapp, les facebook et tout ce que vous savez. Il n’est plus question de faire des veillées nocturnes pour apprendre ou pour réviser. Faites confiance à vos professeurs. Traitez les épreuves de votre établissement ainsi que des collèges voisins. Echangez vos connaissances avec vos camarades à travers les travaux de groupes. Oubliez, ne serait-ce que pour quelques semaines, les fêtes, les sorties, les shows. Il n’est plus question d’accumuler les TD par ci, par là. Reposez-vous au maximum », sont, pêle-mêle, les conseils des directeurs à l’endroit des candidats qui se doivent avant tout de se faire confiance.
Estelle DJIGRI