L’examen de fin d’année du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) aura lieu du 10 au 12 juin 2024. A quelques semaines des compostions, des actions s’enchaînent dans les départements du Littoral et du Mono en vue d’une bonne organisation.
L’examen de fin d’année du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), session de 2024, aura lieu le 10 juin prochain. A quelques semaines de ce grand rendez-vous scolaire, les petits plats sont en train d’être mis dans les grands pour une organisation réussie. Les Directions Départementales des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (DDESTFP), multiplient à l’heure actuelle, les réunions ainsi que les actions. Ceci, afin de préparer au mieux les différents examens pour accueillir les candidats de leurs départements respectifs. Dans les DDESTFP du Littoral et du Mono, encore quelques petits détails pour parfaire l’organisation.
12 911 candidats dans le Littoral et 6 285 dans le Mono
Pour le compte de l’examen du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), session de juin 2024, le Littoral compte au total 12 911 candidats contre 13 112 en 2023. Au nombre de cet effectif, 6 936 filles contre 5 975 garçons, répartis dans 16 centres de composition. Une baisse de l’effectif s’observe ainsi entre 2023 et 2024. Flore Sènan Godjo, la directrice départementale des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle du Littoral (DDESTFP-Littoral), justifie cette baisse par plusieurs raisons. « Comparativement à l’édition 2023, nous avons constaté une baisse de l’effectif des candidats pour le compte de cette année parce que l’inscription a connu un assainissement. C’est Educ’Master qui filtre l’entrée des candidats à cette composition si bien qu’à la fin, nous constatons que ceux qui n’étaient pas réguliers ont dû déserter », a-t-elle précisé comme première raison. L’autre raison, selon la DDESTFP-Littoral est relative à l’ambition que porte désormais le Gouvernement béninois pour l’Enseignement et la Formation Technique et Professionnel. « Il y a également l’orientation des candidats vers la formation technique et professionnelle. Conformément aux ambitions du Gouvernement, nous sommes en train d’orienter les apprenants que nous avons dans les établissements d’enseignement secondaire vers l’enseignement technique et professionnel. Tout ceci explique la chute de l’effectif que nous avons constatée cette année », avance-t-elle comme autre raison.
Pendant que l’effectif du BEPC chute dans le Littoral, le département du Mono enregistre une augmentation d’effectif. Le DDESTFP du Mono, Carlos Eméry Hyacinthe Atoun dévoile ses chiffres avec précision. « Pour le BEPC dans le Mono, nous avons 6 285 candidats contre 5 974 en 2023. Au nombre des candidats, 3 262 garçons et 3 023 filles », renseigne le DDESTFP-Mono. Cette augmentation de l’effectif trouve sa source dans le taux de passage des apprenants de la classe de 4e en 3e au cours de l’année 2022-2023. A en croire le DDESTFP-Mono, une stratégie de travail adoptée l’année dernière, aurait permis à ce qu’il y ait plus d’élèves ayant passé de 4e en 3e.
En ce qui concerne les centres de composition dans le Mono, l’année 2024 enregistre 16 centres contre 15 en 2023. Des explications du DDESTFP-Mono, il ressort qu’un nouveau centre de composition s’est ajouté à la liste pour soulager les candidats des zones de Kpovidji, Zazoué et Djanglanmè qui vont désormais composer à Djanglanmè. Pour ce qui concerne le lancement officiel du BEPC dans ces deux départements, le Collège d’Enseignement Général (CEG) ‘‘L’Entente’’ est retenu dans le Littoral pendant que le CEG Houéyogbé accueille le lancement dans le Mono.
Flore Sènan Godjo, DDESTFP-Littoral
Les programmes exécutés à 100%
Dans le Littoral comme dans le Mono, plus aucun cours n’est dispensé à l’heure actuelle dans les classes d’examen. En témoignent certains apprenants du Littoral. « Nous avons fini les cours et désormais, ce sont les révisions et les TD que nous faisons. Les enseignants reviennent sur certaines notions pour que nous puissions mieux comprendre et poser des questions », confie Privilège, élève dans une école privée du Littoral et candidat au BEPC. Nadège, une autre candidate au BEPC dans un établissement public du Littoral, s’exprime en ces termes : « Nous sommes en pleine révision désormais et nous faisons également les TD pour être assez préparés pour l’examen. » Comme pour certifier les propos des élèves, les DDESTFP du Littoral et du Mono ont affirmé que le moment des cours est passé. « Dans le déroulement des programmes, nous sommes à 100% d’exécution. Les enseignants sont beaucoup plus concentrés sur les révisions. De même, les TD sont désormais organisés pour tous les apprenants », informe Carlos Eméry Hyacinthe Atoun, le DDESTFP-Mono. Même affirmation faite par la DDESTFP-Littoral, Flore Sènan Godjo qui renseigne par ailleurs, les dispositions prises à cet effet. « Dans tous les établissements publics comme privés, le taux de progression des programmes d’études est actuellement à 100%. Nous avons le coordonnateur des circonscriptions pédagogiques qui veille au grain afin que les enseignants soient au niveau attendu. Avec les conseillers pédagogiques, ils font des descentes sur le terrain, pour accompagner ces enseignants qui tiennent les classes d’examens », martèle-t-elle.
Des dispositions prises pour un bon déroulement du BEPC
L’essentiel est déjà fait pour accueillir les candidats à cette date fixée par les autorités. Du moins, c’est l’affirmation de Flore Sènan Godjo, la DDESTFP du Littoral. Ainsi, plusieurs actions ont été déjà menées dans son département dans le cadre des préparatifs. « Les 16 centres sont en cours d’aménagement. Les voies d’accès à ces centres sont aménagées, la luminosité au niveau des salles de classes qui vont accueillir les candidats est revue, les listes des candidats sont déjà affichées dans chaque centre. Ceux qui sont des candidats libres ont leur liste affichée à la direction départementale », liste-t-elle comme travaux déjà effectués. Pour les préparatifs actuellement en cours, « Nous sommes en train de faire la validation des listes des correcteurs et des surveillants de salle, nous avons déjà apprêté les listes des représentants de la directrice départementale du Littoral dans les centres », ajoute-t-elle.
Le département du Mono suit la même cadence. « Pour le BEPC, tous les chantiers de préparatifs sont ouverts. Nous avons tout apprêté, les listes d’inscription sont finies et les centres de compositions sont définis. Nous avons envoyé des courriers aux chefs centres concernés, nous leur avons défini le nombre de candidats à recevoir, le nombre de salles dont nous aurons besoin. Les imprimés sont déjà faits pour la liste des candidats. Nous avons reçu 100% du matériel lourd que nous avons déjà convoyé dans les centres. Les travaux de validation de la liste des correcteurs et surveillants sont faits, ainsi que ceux des chefs centres d’établissement », détaille Carlos Eméry Hyacinthe Atoun, le DDESTFP du Mono. Dans le rang des apprenants eux-mêmes, les autorités départementales et même communales, mènent des actions pour préparer au mieux les candidats aux divers examens.
Carlos Eméry Hyacinthe Atoun, DDESTFP-Mono
Des révisions intenses accompagnées de TD offerts
Alors que quelques semaines séparent les candidats du jour J, les révisions et les Travaux Dirigés (TD) battent leur plein dans les établissements. Tout comme dans le Mono où les candidats sont en plein bachotage pour une remédiation de leur niveau au regard des résultats obtenus à l’issue des examens blancs, les autorités à divers niveaux mettent la main à la pâte dans le Littoral, pour voir la majorité des candidats tirer leur épingle du jeu. « En termes de préparatifs au niveau des candidats eux-mêmes, actuellement les enseignants sont à pieds d’œuvre dans les classes. Ils sont en train de faire les TD organisés à l’interne dans chaque établissement », fait observer la DDESTFP du Littoral. Mais en plus de cela, renseigne-t-elle, la Mairie a joué sa partition comme toujours. « Comme par le passé, le maire nous a gratifiés de ses travaux dirigés et c’est en cours dans les établissements. Nous avons déjà fait 6 séances et les enseignants sont vraiment disponibles et accompagnent nos candidats », apprécie-t-elle en saluant au passage, l’autorité communale pour son implication.
De l’accompagnement psychologique et moral des candidats
Outre les TD et révisions, la directrice départementale Flore Sènan Godjo a pris une initiative qui perdure depuis l’année dernière. Il s’agit d’une mission d’accompagnement psychologique, morale et spirituel des apprenants. Pour elle, il ne s’agit pas pour le candidat d’étudier et d’être prêt uniquement sur le plan des connaissances. Mais la préparation va bien au-delà. « A l’approche des examens, les candidats sont souvent stressés, désemparés. Nous constatons aussi que certains candidats tombent malade, juste parce qu’ils ne se sont pas protégés, n’ont pas prévenu les différentes maladies qui peuvent les agresser. Donc, nous nous sommes dit qu’il faut se rapprocher d’eux pour leur donner des conseils ainsi qu’à leurs parents pour une meilleure préparation », confie-t-elle. L’accompagnement spirituel, précise-t-elle, consiste à demander aux candidats de prier et de mettre à contribution les dieux qu’ils adorent chacun.
Ces directeurs départementaux ont saisi l’occasion pour témoigner leur gratitude à l’endroit du chef du Gouvernement, des autorités éducatives, des enseignants, des inspecteurs, des conseillers pédagogiques, du corps d’encadrement. Ceci pour les nombreux efforts consentis jusque là. A l’endroit des candidats et de leurs parents, ils n’ont pas manqué d’adresser des conseils pour une meilleure préparation des examens.
Estelle DJIGRI
