La salle audiovisuelle de l’Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (URMAPha) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) a servi de cadre à la soutenance de thèse de doctorat de Gbègnimon Ulrich Durand Vissoh, le vendredi 25 octobre 2024.
Thèse de bonne qualité, sujet original, exposé édifiant, maîtrise du sujet, sujet d’actualité et à fort potentiel économique à explorer. Ce sont autant de qualités de la recherche de l’impétrant saluées par les membres du jury présidé par le professeur Lamine Saïd Baba-Moussa, de l’UAC, et qui lui ont valu la mention très honorable. Face aux parents, amis et invités, Gbègnimon Ulrich Durand Vissoh a présenté la quintessence de ses travaux de recherche pour décrocher le grade de docteur de l’Université d’Abomey-Calavi dans la spécialité Sciences et Techniques de production animale. La thèse a porté sur le thème « Production et qualité du lait de deux (02) groupes génétiques caprins (Djallonké et alpine) au sud du Bénin» et a été parrainée par l’Ecole doctorale des Sciences de la Vie et de la Terre.
L’objectif général de la recherche, a informé l’impétrant lors de sa présentation, est d’évaluer le rendement laitier et la qualité du lait à travers sa composition physico-chimique chez la chèvre alpine importée et la chèvre locale Djallonké au sud du Bénin. Grâce à cette recherche, explique l’impétrant, nous disposons de données scientifiques probantes pour envisager un croisement entre ces deux races afin de produire du lait de chèvre au Bénin. « Le lait de chèvre est plus riche en matière grasse et en protéine que le lait de vache. Il n’a pas d’éléments produisant des allergies comme le lait de vache. Il est plus facile d’acheter et d’élever une chèvre plus tôt qu’une vache », a fait savoir l’impétrant pour monter le potentiel du lait de chèvre.
Ulrich Durand Vissoh, revêtant sa toge
L’un après l’autre, les membres du jury ont apporté leurs regards scientifiques sur les travaux tout en soulignant la pertinence et l’originalité du sujet. « Cette thèse a montré qu’il est possible d’améliorer la qualité de la production de lait de chèvre au Bénin », a fait savoir le professeur Armand Bienvenu Gbangboché, le co-directeur de la thèse. « Le travail que vous avez fait est une très belle contribution malgré tout ce qu’on a dit et qu’on peut rattraper. Cela a permis de savoir qu’il y a du potentiel dans cet élevage. Au-delà de ce que vous avez fait, réfléchissez à comment adapter ces animaux aux conditions locales », a insisté le professeur Luc Hippolyte Dossa, le directeur de thèse. Les enseignants n’ont pas manqué d’inviter l’impétrant à s’investir les années à venir dans une exploitation économique des résultats de la recherche.
Cette thèse, faut-il le signaler, a déjà accouché de deux articles scientifiques déjà publiées et deux en cours de publication.
Adjéi KPONON