Les acteurs impliqués dans la formation technique et professionnelle ont pris part, le samedi 1er avril 2023, à un atelier portant sur la présentation du projet d’industrialisation du Bénin. La rencontre s’est déroulée au Chant d’Oiseau à Cotonou. Initié par Samuel Kofi Fangnon ce projet a reçu l’assentiment des acteurs du public, de l’institutionnel, des acteurs de l’éducation et ceux de la société civile.
L’Afrique est le continent le plus riche au monde, avec 60% des terres arables, 33% des ressources minières, mais ses habitants sont parmi les plus pauvres. C’est pour inverser la tendance et lutter considérablement contre la pauvreté et le chômage en Afrique, notamment au Bénin que Samuel Kofi Fangnon a pensé le projet d’industrialisation de l’Afrique. Au travers de ce projet, il entend créer un centre d’excellence en mécanique au Bénin en vue de former 10 000 ingénieurs mécaniciens et polytechniciens. Lesquels vont créer massivement de l’emploi à la jeunesse béninoise. Après avoir passé plus de deux décennies en Asie, précisément en Inde, il est revenu riche d’expériences en termes de formation dans la catégorie de la fonderie, du machinisme, de la maintenance. « Nous avons besoin de l’industrialisation. Nous avons besoin de former l’épine dorsale de l’industrialisation qui est la mécanique. Si nous pouvons faire du Bénin, la plaque tournante de la formation en mécanique, nous pouvons aller vers l’industrialisation », a affirmé Samuel Kofi Fangnon, promoteur du projet d’industrialisation de l’Afrique.
« Lorsque je suis arrivé en Inde, j’ai compris que si nous avons la technologie et la science, nous avons tout. Aujourd’hui, nos pays attendent toujours la pluie alors qu’en Inde, avec les forages, on réussit à faire des cultures sans attendre la pluie », a renseigné Samuel Kofi Fangnon. Les différentes interventions après la présentation du projet montrent à suffisance que le projet est louable.
Projection vidéo sur la fabrication de réservoirs couplée à celle sur les pistons. Ce sont les images qui ont retenu l’attention des quatre panélistes.
Les thématiques débattues en panels…
Vue partielle des panélistes
« Industrialisation du Bénin : la vraie solution contre la pauvreté et le chômage. » C’est le thème du premier panel dont le modérateur est Marcellin Hylé. Le syndicaliste Thierry Dovonou, Cosme-Zinsou Zinsou, président de la commission formation au Conseil National du Patronat (CNP) du Bénin, François Akouta, personne ressource en service à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB) et Madjidi Zin, directeur exécutif de la Conférence Nationale des Employeurs du Bénin (CONEB) sont les panélistes. Répondant aux questions de Marcellin Hylé, ils ont apporté de l’eau au moulin de Kofi Samuel Fangnon, promoteur dudit projet.
« Il n’y a pas pire pauvre que celui qui est assis sur une mine d’or et qui continue de tendre la main. Dans le privé, nous avons besoin de solutions. L’idée montre que c’est un entrepreneur parce qu’un entrepreneur trouve des solutions à des problèmes », a affirmé François Akouta de la CCIB. Pour Madjidi Zin, directeur exécutif de la CONEB, « la meilleure manière de contribuer aux idées du promoteur, c’est de nous démarquer des questions d’école. Nous devons éviter les idées préconçues et voir la réalité en face. Les populations ont besoin d’eau. Elles se foutent de savoir quelle machine a fait sortir l’eau ».
Prenant la parole, le syndicaliste Thierry Dovonou se réjouit : « Aujourd’hui, nous sommes ensemble et je pense que grâce au promoteur nous allons faire des miracles. Lorsque les pays africains vont se réveiller, le monde va trembler. Je suis impressionné par ce que j’ai vu. »
Représentant le ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, René Acakpo a laissé entendre : « Nous avons eu l’occasion de faire de nombreuses réformes du secteur de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Avec la nouvelle stratégie de développement de l’EFTP 2019-2025, nous avons amorcé la mise en œuvre. »
Intervention des partenaires indiens de la société PRB est l’autre activité qui a mis fin à la cérémonie de présentation du projet d’industrialisation de l’Afrique, notamment du Bénin.
