« La connaissance s’élabore contre une connaissance antérieure », a dit Gaston Bachelard. Cette connaissance est produite à partir de la recherche, sous toutes ses formes et est vulgarisée à partir de différentes publications telles que les revues scientifiques. L’avènement d’internet a bousculé les habitudes des scientifiques. Ainsi, les revues scientifiques payantes perdent le pied au profit des revues en libre accès. Ce quatrième et dernier épisode de notre série de publications sur le libre accès au savoir vous montre l’envers du décor des publications scientifiques.
Pantalon moulant bleu foncé, surmonté d’un tee-shirt blanc aux manches bleues, Edwige discute avec l’agent de sécurité à l’entrée de la bibliothèque centrale de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), avant d’y avoir accès. Avant elle, des centaines d’étudiants sont déjà installés dans la salle de lecture de la bibliothèque ce 2 février 2022. Il est déjà 11h30mn et la salle grouille d’étudiants. Tant à l’accueil qu’à l’étage, où se trouvent les bureaux de certains membres du personnel, l’attention est fixée sur les apprenants. Car, il faut veiller non seulement, au respect de l’ordre et de la discipline, mais aussi s’assurer qu’aucun étudiant ne garde un bouquin par-devers lui. Chaque semaine, l’espace d’accès au savoir draine des centaines d’étudiants et en 2021, ils étaient 49 464 à s’y être rendus pour travailler.
Comme ses collègues, Wabi Radji, chef service technique de la bibliothèque de l’UAC, est à son poste. C’est lui qui fait le pont entre les revues scientifiques et la bibliothèque. A ce titre, il est mieux placé pour faire la lumière sur l’accès aux revues payantes.
Abonnement aux revues scientifiques, une nouvelle dynamique à l’UAC
Quel est le processus à suivre pour s’abonner à une revue scientifique payante ? C’est la première question à laquelle le responsable technique de la bibliothèque répond. Assis devant une pile de documents sur son bureau, Wabi Radji explique : « Le premier volet, le volet direct, consiste à entrer en contact avec l’administration de ces grandes revues, d’échanger sur les coûts. Les paiements aujourd’hui se font à distance à travers les instruments de paiements électronique que nous avons aujourd’hui. Dès que cela est fait, on vous envoie un lien avec un code que vous pouvez partager aux différents usagers de votre bibliothèque. Cela leur permet d’accéder à ces revues. » Le temps de se redresser dans son fauteuil, il poursuit avec le second volet. Pour la deuxième méthode, ajoute-il, il s’agit de passer par l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). En effet, compte tenu de son statut et de son caractère social, l’accès à ces revues, notamment francophones, revient relativement moins cher à l’Agence, fait savoir le responsable, vêtu d’une tenue bleue foncée. « Lorsque la bibliothèque veut un abonnement, elle en discute avec l’AUF qui négocie avec lesdites revues et un prix relativement moins cher lui est facturé. L’AUF réalise l’abonnement et en retour la bibliothèque paie l’AUF », précise-t-il. Mais en ce qui concerne les revues en accès libre, le problème ne se pose pas car tout le monde y a accès sans aucune restriction.
Avec ces milliers d’étudiants et centaines d’enseignants, la question est alors de savoir où en est l’UAC, la première université béninoise. La réponse ne tarde pas. « En dehors des revues en libre accès, c’est maintenant que nous sommes en train de faire l’expérience. C’est en 2021 que nous avons obtenu un crédit. Nous sommes entrés en contact avec Jstor et Cairn. Nous avons choisi ces deux revues parce que cela fait partie des requêtes d’un collège d’enseignants. Les démarches sont en cours pour obtenir les abonnements à ces deux revues », informe le responsable technique. En espèces sonnantes et trébuchantes, c’est un budget de trois millions (3.000.000) Francs CFA qui a été prévu. Cette prouesse est rendue possible grâce à la nouvelle impulsion de l’équipe rectorale, a-t-il souligné. Qu’elles soient en libre accès ou payantes, la question est de savoir pourquoi c’est aussi important pour les scientifiques de publier dans des revues.
Communication, propriété intellectuelle et notoriété : le St Graal des chercheurs
Le monde scientifique a aussi ses propres codes qui gravitent autour de trois (03) objectifs. Une fois de plus, c’est Wabi Radji, responsable technique de la bibliographie centrale de l’UAC qui apporte des éléments de réponse. Ainsi, trois (03) objectifs sont visés par les publications scientifiques. Il s’agit d’abord d’un réseau de communication. « L’objectif des revues scientifiques n’est pas de diffuser l’information vers le grand public. L’objectif c’est d’abord de communiquer entre chercheurs. C’est un réseau de communication entre chercheurs », informe le responsable. Poursuivant ses explications dans un français limpide, il ajoute que le deuxième objectif est celui de la propriété intellectuelle. En effet, précise-t-il, « les revues scientifiques servent de propriété intellectuelle. Dès que je fais la recherche jusqu’à une étape donnée, je communique avec mes pairs. Au moins, on sait que je suis le premier à avoir réalisé la recherche jusqu’à un tel niveau. Personne ne pourra réclamer cette place demain ». Troisième objectif, « la publication scientifique est aussi un mécanisme d’évaluation par les pairs parce que votre article est évalué par vos pairs au sein du comité de lecture de la revue », soutient le responsable technique. L’atteinte de ces objectifs est étroitement liée à la notoriété des chercheurs. Cette notoriété dépend du regard des pairs à travers les comités de lecture, et de la notoriété des revues indiquée par leur indexation et leur ‘‘impact factor’’ (facteur d’impact).
Facteur d’impact, revue indexée, comité de lecture : dans l’univers des revues scientifiques
Le rêve de tout Scientifique, c’est de publier dans une revue à grand facteur d’impact. Pourquoi ? Parce que cela lui donne du prestige, de la valeur, en un mot, cela participe à sa notoriété. Jetons un coup d’œil sur ces termes très spécifiques au monde de la recherche. Le facteur d’impact (en anglais, impact factor) est utilisé pour comparer différentes revues dans un même domaine, se basant sur le volume de citations qu’elles reçoivent en un temps donné. Pour en avoir une idée plus claire, voici ce que dit des formateurs de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) lors d’une formation récente sur la rédaction scientifique : « Le facteur d’impact d’une revue en l’an X est ‘’le nombre de citations reçues en l’an X par l’ensemble des articles publiés dans la revue au cours des deux années précédentes, divisé par le nombre d’articles publiés par la revue pendant la même période’’. » Pour dissiper vos doutes, cet exemple de Wikipédia vous fera le plus grand bien. « Pour une revue scientifique, le facteur d’impact, pour l’année 2015, correspond au nombre total de citations obtenues pour tous ces articles publiés entre 2013 et 2014, divisé par le nombre d’articles publiés durant cette même période, 2013 et 2014. Par exemple, si une revue reçoit 201 citations et que le nombre d’articles publiés pour cette période visée est de 40, son facteur d’impact pour 2015 sera de ‘‘201 : 40 = 5,025’’ », (Wikipédia, classification des revues scientifiques).
L’indexation des revues, quant à elle, est leur appartenance à différentes bases de données scientifiques comme Scopus, Web of Sciences (WoS) ou Google Scholar. Le fait de publier un article dans une revue indexée à une base de données prestigieuse est aussi un atout non négligeable. En ce qui concerne le comité de lecture, il s’agit d’un comité d’experts qui ont une certaine notoriété dans le domaine et qui proviennent d’horizons différents. Désigné par les éditeurs de revue, ce comité vient remplir la tâche de révision de l’article. Cela permet de confronter des avis et des points de vue différents sur les articles et de limiter les risques d’erreurs avant leur publication.
C’est l’ensemble de ces critères ainsi que d’autres qui permettent de juger de la qualité d’une revue scientifique. Les revues en accès libre sont aussi dans le même sillage, mais leur adoption dans l’enseignement supérieur pose problème, comme nous l’avons indiqué dans l’article précédent de cette série de publications. Cependant, les revues scientifiques traversent des moments difficiles et vivent au jour le jour dans la grande majorité des nations africaines, et le Bénin ne fait pas exception.
Vie difficile des revues scientifiques à cause du financement
« La tendance va vers les revues gratuites. Et quand on sera à ce niveau, la diffusion de l’information scientifique sera réellement démocratisée », espère Wabi Radji. En attendant, les revues scientifiques au Bénin, notamment à l’UAC, rencontrent de nombreuses difficultés. « Nous avons de nombreuses revues à l’UAC. Généralement, elles ne publient pas en libre accès et la plupart ne sont même pas référencées », fait savoir le docteur Wenceslas Mahoussi, directeur adjoint de l’Ecole Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC). Des revues scientifiques existent bien au Bénin, mais elles sont éparses. Les acteurs pointent donc du doigt les difficultés que rencontrent les Scientifiques à commencer par celles liées au financement. « Le financement est maigre. Les revues sont généralement adossées à des laboratoires et les laboratoires sont adossés à des écoles doctorales, mais leur financement est maigre », déplore Wenceslas Mahoussi, dans son basin multicolore qui ne passe pas inaperçu.
Eustache Mègnigbèto, spécialiste des sciences de l’information et des bibliothèques ne dira pas le contraire. « Le problème global de la recherche, c’est le financement. Même quand on sait ce qu’on doit faire, on n’a pas les moyens pour le faire. Or, le chercheur a l’obligation d’évoluer en grade grâce à ses publications. Comme il n’a pas le financement public, il va ailleurs pour le chercher », souligne l’enseignant-chercheur et coordonnateur de la formation des bibliothécaires, archivistes et documentalistes à l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM) de l’UAC. Les conséquences de ce manque de financement se répercutent sur les orientations des recherches et la capacité des chercheurs à résoudre les problèmes de la nation. Vêtu de sa tenue Goodluck (tenue locale en une pièce d’origine nigériane) grise, Eustache Mègnigbèto sait bien ce dont il s’agit : « Quand vous allez ailleurs pour chercher un financement, vous êtes obligés d’adhérer aux priorités de recherche de celui qui vous finance, car il n’y a pas de financement spontané. Les institutions ont leurs programmes et cherchent des partenaires. Si vous soumettez un financement qui entre dans le cadre de leurs priorités de recherche alors vous serez financé. La conséquence, c’est qu’on fait de la recherche mais ce ne sont pas les priorités du pays qui sont prises en compte. On fait de la recherche pour servir l’extérieur. C’est ce que nous vivons du fait du manque de financement public de la recherche locale ». En plus de cette difficulté liée à la production de la science par la recherche, ils font aussi la lumière sur les difficultés de diffusion de cette science produite à travers les revues scientifiques.
Les autres nœuds du problème de diffusion des savoirs
La première est celle de la périodicité : « La périodicité de nos revues n’est pas respectée. Dans les pays occidentaux, les revues sont bimestrielles ou trimestrielles, chez nous elles sont semestrielles ou annuelles. La revue semestrielle peut ne pas paraître en 2021 et c’est en 2022 que vous verrez qu’on va faire sortir les numéros de 2021. » Ensuite, vient la production et la disponibilité des articles à publier, couplées à la visibilité des revues. Eustache Mègnigbèto continue : « Il y a le manque d’article, d’une part, et le manque de visibilité des revues, d’autre part. Ce manque de visibilité fait qu’ils ne peuvent pas susciter les articles des chercheurs de l’extérieur. C’est en général les chercheurs du Bénin qui connaissent ces revues et qui publient à l’intérieur. » A cette kyrielle de difficultés, s’ajoutent la multiplicité des laboratoires et le manque de synergie d’actions des enseignants et chercheurs : « Nous avons également la multiplication des laboratoires. Chacun veut avoir sa revue alors que nous pouvons créer des revues interdisciplinaires. Quand on voit le nombre de chercheurs et le nombre de revue, on comprend que les revues n’ont pas une longue vie devant elles. »
Parlant de laboratoires. A la page 29 du rapport 2019 des activités de la recherche scientifique de l’UAC, il est fait mention du recensement de quatre-vingt-onze (91) laboratoires/unités de recherche en 2017. Cependant, une commission mise en place par le Conseil scientifique a recensé cent vingt-cinq (125) laboratoires de recherche et/ou d’enseignement à l’UAC. Le problème, précise le document, à la même page : « Force est de constater que tous ces laboratoires existent sur papier et ne sont pas fonctionnels car ne produisent pas de rapport d’activités. Seulement trente-huit (38) laboratoires ont transmis leur rapport d’activités. »
Les idées avancées par l’enseignant de l’ENAM sont partagées par son collègue de l’ENSTIC et par le responsable technique de la bibliothèque, notamment du point de vue de la dispersion des efforts en matière d’abonnement à des revues et de création de revue locale. « Je vois des initiatives partielles, parcellaires », souligne le docteur Wenceslas Mahoussi pendant que Wabi Radji dévoile des initiatives locales comme la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) qui a une initiative de revue qui couvre le territoire national. Pour le technicien de la bibliothèque, une autre raison peut expliquer la difficulté pour les revues locales d’avoir du contenu dans leurs colonnes qu’elles peuvent publier. « L’UAC a des revues en accès libre. Mais pour la plupart, les gens cherchent les revues qui sont déjà en vue. C’est le problème qui se pose en contexte africain. Même s’il y a des revues au plan local, on se dit que cela n’a pas encore une reconnaissance internationale », informe le responsable technique de la bibliothèque centrale de l’UAC. Par ailleurs, « vous verrez aussi qu’il y a des revues qui n’existent que parce que quelqu’un s’en occupe. Lorsque la personne part à la retraite, toutes les activités s’arrêtent. C’est comme pour les laboratoires », fustige le spécialiste des sciences de l’information et des bibliothèques.
En dépit de toutes ces difficultés, des actions se mettent progressivement en place pour nourrir des espoirs.
Libre accès au savoir au Bénin : le début du salut ?
Ces initiatives, Wenceslas Mahoussi ne manque pas d’en citer certaines « comme les collègues de l’EPAC qui mettent en place un dépôt institutionnel, la bibliothèque centrale qui a développé en local l’accès aux mémoires et thèses, les collègues de l’ENAM qui numérisent leurs mémoires ». Cela dit, ce n’est pas seulement par rapport aux publications dans les revues qu’il faut mesurer le libre accès. Il y a aussi le dépôt institutionnel. Eustache Mègnigbèto explique ce dont il s’agit. « Après avoir publié son article, l’auteur a l’autorisation pour récupérer la dernière version corrigée qu’il peut mettre sur son site web, soit sur le site de son université ou de son employeur. Il y a plusieurs types de dépôts institutionnel comme les archives ouvertes », fait-il savoir. Sur ce plan l’UAC est bien avancée grâce à la mise en place de la Bibliographie des Enseignants Chercheurs (BEC). Elle permet de recenser toutes les publications des enseignants-chercheurs, ce qui a contribué à l’amélioration du rang de l’UAC dans le webometric sur le plan international, révèle tout souriant Wenceslas Mahoussi. Cette plateforme étant à la charge du conseil scientifique, nos efforts pour entrer en contact avec les responsables de l’organe, notamment le 2e vice-recteur chargé de la recherche scientifique de l’UAC, sont restés vains. Au 12 février 2022, la plateforme a enregistré 10 758 publications, avec 1440 publications pour les femmes et 9318 pour les hommes. Les publications concernées sont des articles (9827), des brevets (6), des communications (374), des documents de valorisation (10), des documents de vulgarisation (6), des fiches techniques (37), des livres (280), des posters (61), des projets (9) et des mémoires (30).
Pour ce qui concerne les mémoires et thèses, la bibliothèque centrale de l’UAC a mis en place une base de données qui permet d’enregistrer toutes les copies sur une plateforme locale, tant les documents anciens que les nouveaux documents. Car, là aussi, des problèmes se posent : « La difficulté que nous avons est celle liée à la mise en ligne. Le problème de débit se pose énormément pour l’UAC. », révèle Wabi Radji, chef service technique de la bibliothèque de l’UAC. En plus de cela, le responsable ajoute que l’institution a aussi créé la Plateforme d’Archivage Electronique des Sujets d’Examen (PAESE) qui héberge les anciennes épreuves d’examen. Diverses initiatives à l’actif des équipes rectorales que le responsable ne manque pas de remercier, même si de nombreux défis restent à relever au niveau de la bibliothèque. Il souhaite, en effet, que la bibliothèque ait plus de ressources, qu’elle soit étendue, dotée d’une connexion internet de qualité, d’ordinateurs, de serveurs. A côté de ces vœux pour une bibliothèque répondant aux normes internationales, les acteurs formulent aussi des propositions pour que la connaissance soit libre et démocratisée à travers des revues scientifiques connues et respectées.
Œuvrer pour une science vulgarisée
Pour Wenceslas Mahoussi, les bénéfices à tirer des revues scientifiques en accès libres sont évidents : « L’avantage premier c’est que c’est moins coûteux. Deuxièmement, votre travail est vulgarisé et est accessible à un large public. Cela décourage la tricherie et les plagiats. C’est aussi une œuvre de démocratie, notamment de démocratie scientifique. Le libre accès décourage aussi l’obscurantisme. Le principal inconvénient c’est que cela peut ne pas être rentable pour les gens. » Mais pour en arriver là, de nombreux efforts doivent être fournis.
Le premier pas à franchir, c’est de faire l’état des lieux de ces revues, tant en libre accès que payantes, sur le plan national. En effet, il faut mettre un chiffre sur celles qui existent vraiment avant d’évaluer leurs difficultés. « Il y a 5 ans, j’ai recensé une trentaine de revues scientifique disponibles au Bénin. La source c’est la bibliothèque nationale du Bénin qui est également le centre ISSN national. Cependant, c’est chez les éditeurs de ces revues qu’il faut aller pour savoir si elles sont en accès libre », fait savoir Eustache Mègnigbèto. L’autre question est de savoir qui sont ces éditeurs. Ensuite, selon monsieur Mègnigbèto, il faut définir une politique de recherche scientifique qui doit prioriser certains secteurs. « Mais dans les secteurs qui ne sont pas priorisés, on doit trouver les moyens pour que les chercheurs puisent s’exprimer localement », ajoute-il. Sur le plan individuel, continue le spécialiste des sciences de l’information, il faut qu’on soit conscient que le libre accès contribue à la recherche. C’est dire qu’un mécanise de sensibilisation des acteurs soit être mis en place.
L’avènement de la Covid-19 a donné une autre dimension à la place qu’occupe la science dans la société. Il importe que les acteurs de la recherche au Bénin donnent une autre impulsion à la production et à la vulgarisation scientifique pour le bonheur des populations. Cela ne peut se faire sans une véritable démarche consensuelle conduite par les véritables acteurs.
Adjéi KPONON