«La plupart des enfants nés à Cotonou ne connaissent pas leurs origines, encore moins l’histoire de leurs familles. Les familles, à leur tour, n’accordent plus une grande importance à la grande famille. » C’est parti de ce constat aux conséquences destructives pour l’union, la solidarité et la cohésion familiale que cette formation a été initiée au profit des familles du Village d’enfants SOS Abomey-Calavi, selon le formateur Bernard Comlan. Une éducation des familles s’impose pour freiner cette négligence dont l’une des conséquences phares reste, selon lui, la perte de repère, la non maîtrise de la grande famille constituée des grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines pour ne citer que ceux-là. Sous l’approche participative, Bernard Comlan, a, au cours de la formation, invité les familles présentes à s’expliquer sur l’option qui consiste à prendre sa distance de la grande famille, mettant à mal l’union et l’entente devant en principe les solidifier. La méchanceté de certaines belles-mères qui s’ingèrent dans les problèmes de couple, les comportements jugés irresponsables de certains époux ou de certaines épouses, en sont les principales causes, ont argumenté, tour à tour, les familles bénéficiaires pour se justifier. L’interdiction formelle pour leurs enfants à aller rendre visite à la belle-famille, en est la conséquence logique, avouent-elles. Après les avoir écoutées chacune, entre astuces et conseils, Bernard Comlan, leur a donné des outils qui vont leur permettre d’éduquer autrement leurs enfants.
Hermann Maurice SAGBOHAN