«Que faisons-nous pour une meilleure résilience du secteur de la médecine traditionnelle ? Comment tirons-nous leçon de ce qui est existant pour mieux nous propulser et nous mettre véritablement au niveau d’autres nations africaines et internationales ? » Ce sont les principales interrogations qui ont abouti à l’organisation du premier café-débat initié par l’Unité de Recherche en Microbiologie Appliquée et Pharmacologie des substances naturelles (URMAPha) et le Laboratoire de Pharmacognésie et des Huiles Essentielles (LAPHE), sous le parrainage de Eléonore Yayi Ladékan, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Enseignants-chercheurs, étudiants, cadres du ministère et autres invités ont tous été réunis à l’amphithéâtre Idriss Déby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), le jeudi 4 mai 2023 pour se prononcer sur l’état de la recherche sur les plantes médicinales au Bénin. Le thème choisit est « Pratique de recherche scientifique sur les plantes médicinales : propositions pour améliorer leur efficacité et impact ».
Dans son allocution d’ouverture, la ministre a évoqué les trois raisons qui ont motivé l’organisation de cette rencontre. Il s’agit de la nécessité d’une utilisation raisonnée des plantes médicinales, la valorisation des travaux de recherche dans le domaine et la politique gouvernementale qui est de valoriser les connaissances endogènes. A son tour, le professeur Félicien Avlessi, recteur de l’UAC, a salué l’initiative. Pour lui, c’est l’occasion de réfléchir sur les maux qui minent la recherche dans le domaine des plantes médicinales.
Comme le Professeur Saidou Salifou, directeur du Laboratoire de Recherche en Biologie Appliquée (LARBA), le professeur Salomé Kpoviessi, représentant du directeur du LAPHE, a informé que ce café-débat offre une plateforme pour échanger les idées et partager les expériences sur les défis et trouver des pistes pour les relever. Pour la circonstance, la communication introductive a été présentée par le Dr Jean Robert Klotoé. Elle est intitulée « Etat des lieux des investigations scientifiques portant sur les aspects pharmacologiques, toxicologiques et phytochimiques des plantes médicinales dans les universités publiques du Bénin ». Elle a été suivie d’une table ronde au cours de laquelle les acteurs ont levé un coin de voile sur les réalités, enjeux et défis de la recherche sur les plantes médicinales au Bénin. Au bout de quatre heures d’échanges et de réflexions, la rencontre a accouché de nombreuses recommandations pour une médecine traditionnelle au service du développement.
Adjéi KPONON