Faciliter des changements dans les politiques éducatives au Bénin en se basant sur des données de qualité. C’est le but recherché à travers l’opération de collecte de données probantes sur l’éducation alternative au Bénin, une activité inscrite dans le cadre du Projet de Renforcement des OSC pour la Redevabilité des Politiques Educatives Mise en œuvre (PRO-RePEM), exécuté en consortium par Dedras Ong et Social Watch. A cet effet, une cinquantaine d’agents enquêteurs impliqués dans l’opération ont participé, les 22 et 23 février 2024 à Porto-Novo, à un atelier de formation.
37 communes sur l’étendue du territoire national vont accueillir ces agents enquêteurs qui auront à recueillir des informations utiles en matière de politique de l’Etat sur la continuité éducative. Selon Paul Loko, président de l’Observatoire de l’éducation, les résultats obtenus au terme de l’opération de collecte de données permettront d’appréhender le réel visage de l’éducation alternative dans nos communes et feront l’objet de plaidoyer à l’endroit des pouvoirs publics pour que des solutions idoines soient apportées pour un système éducatif de qualité.
A l’ouverture des travaux, le consultant formateur, François Xavier Gbohoui, est largement revenu sur l’importance de l’éducation alternative qui vise à donner des compétences académiques ou des compétences de métier aux enfants de 10 à 17 ans qui étaient déscolarisés ou qui n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école.
Sur le terrain, les enquêteurs exploiteront quinze outils destinés à quinze différentes cibles constituées, entre autres, de directeurs de centre d’éducation alternative, d’enseignants, d’apprenants, de parents d’élèves, de chefs de villages et de patrons d’atelier. Il s’agira par ailleurs, précise le formateur, de s’assurer s’il y a ou non des centres d’éducation alternative dans les communes ou localités parcourues. Pour être plus pratique et efficace sur le terrain, l’outil KoboColllect a été dévoilé aux participants et sera mis à contribution afin que les données recueillies par les enquêteurs soient synchronisées au jour le jour en vue d’une meilleure traçabilité.
Au terme de la formation, les participants ont dit leur satisfaction et se sentent bien aguerris pour exécuter le travail à eux confiés. Il faut signaler que le même atelier de formation a été précédemment organisé à Parakou et à Bohicon au profit d’autres agents enquêteurs.
Obed SAGBO