Le Bénin est à la croisée des chemins pour redonner espoir aux populations à travers une formation de qualité orientée vers le développement. L’offre éducative, la gouvernance éducative, le pilotage du secteur sont autrement vus par le nouveau régime qui jure un lendemain meilleur au système éducatif béninois par la mise en œuvre du Programme d’Actions quinquennal du Gouvernement. La finalité de toutes ces réformes aux dires du chantre du « Nouveau Départ » et de toute son équipe, consiste à créer la Cité Internationale de l’Innovation et du Savoir (CIIS). Quelle sera au terme des cinq prochaines années, l’image du système éducatif ? Quels seront les missions, rôle et place du CNE « Nouveau Départ » dans ce processus de changement de la physionomie du secteur éducatif ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses ici.
«Une meilleure éducation, c’est la condition pour que le volet Education du Programme d’Actions du Gouvernement pour le Bénin puisse avoir un impact durable et certain sur la qualité de l’Education », annonce très serein et très convaincu Patrice Athanase Guillaume Talon lors du lancement de son PAG en décembre dernier à la salle du peuple du palais de la République. « C’est aussi le renforcement du capital humain de notre Nation qui permettra le décollage économique du pays. Nos projets et nos réformes en la matière visent donc une éducation de qualité et utile à l’épanouissement des peuples, des citoyens, une éducation au service du décollage économique de notre cher pays. Notre priorité est donc d’améliorer la coordination du secteur de l’éducation », détaille Marie-Odile Attanasso à la suite du Président de la République qui a planté le décor. Aux dires de cette dernière, l’action majeure du gouvernement va consister à réformer le Conseil National de l’Education (CNE) de façon à garantir une meilleure synergie entre les trois ordres de l’éducation. Pour le nouveau régime installé depuis le 06 Avril 2016, la mission du Conseil National de l’Education est de veiller à la qualité des textes règlementaires et des programmes éducatifs. « Le CNE a également pour rôle de coordonner, de contrôler la mise en œuvre des politiques et programmes. Il va assurer une gestion rationnelle des ressources au niveau des trois ordres d’enseignement pour l’utilisation rationnelle des fonds. Le CNE va gérer les mutations du personnel pour éviter la politisation de l’administration », éclairent Patrice Athanase Guillaume Talon et sa ministre de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique sur les missions du CNE qui occupe désormais une place prépondérante dans la CIIS en gestation. En plus du renforcement du CNE, le régime du « Nouveau Départ » s’engage à « mettre en place un système d’information pour la gestion de l’éducation et de la carte scolaire. Enfin, nous souhaitons ramener la gestion de l’éducation au plus près des élèves et des enseignants ». Pour cela, le gouvernement de la Rupture compte « mettre en œuvre la déconcentration et la décongestion du secteur. Cela passera par l’opérationnalisation du pôle d’inspecteurs départementaux. Aussi au niveau des trois ordres d’enseignement, nous allons mettre en œuvre l’apprentissage de l’anglais et introduire les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le système éducatif », explique Marie-Odile Attanasso, parlant de la vision du gouvernement pour le secteur de l’Education pour les cinq prochaines années, du moins pour ce qui rassemble les trois ordres d’enseignement.
Romuald D. LOGBO