Kouaro Yves Chabi, ministre béninois des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle et son homologue Eléonore Yayi Ladékan du supérieur brisent le silence face à la grève d’avertissement annoncée par la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale (FéSEN/CSTB). Ils ont, en effet, reçu le mardi 05 mars 2024, une délégation de la Fédération des Syndicats de l’Education Nationale (FéSEN/CSTB) en présence du SGAM du primaire.
Dans une démarche pédagogique, les deux ministres ont fait aux responsables de la (FéSEN/CSTB), le point des avancées dans le secteur de l’Education sous le régime du Président Patrice Talon.
Après avoir revisité la plateforme revendicative, ils ont rappelé à la délégation, les prouesses enregistrées par le secteur ces dernières années, de même que la résolution progressive des problèmes sans pression et sans motion de grèves de revendications.
En réponse aux explications de la délégation ministérielle, les responsables de la délégation de la FéSEN/CSTB ont démontré que les problèmes de l’école vont de mal en pire depuis 2018, en s’appuyant sur des exemples concrets et quelques réalités de terrain. « Nous avons constaté une fois encore que le gouvernement du Président Patrice Talon n’est pas prêt pour donner satisfaction aux revendications des enseignants. Nous pouvons tirer une fois encore comme conclusion que tant que les travailleurs en général et les enseignants en particulier ne vont pas s’organiser et faire la pression sur ce gouvernement, ils n’auront rien comme solutions à leur problèmes », a laissé entendre Frédéric Prodjinoto dans son rapport d’après séance.
Par conséquent, la FéSEN/CSTB invite les enseignants à se mobiliser davantage pour le succès de la grève de 24h d’avertissement lancée pour le jeudi 7 mars 2024. Ceci, pour exiger la satisfaction de leurs revendications. Par ailleurs, lit-on dans le rapport, la FéSEN invite les enseignants à dénoncer au fur et à mesure, toutes formes d’intimidation venant d’une quelconque autorité hiérarchique. De même, elle invite les autres acteurs de l’école comme les vendeuses, les parents d’élèves à soutenir les enseignants pour le bonheur de l’école béninoise.
Estelle DJIGRI