A moins de trois semaines de la rentrée scolaire 2016-2017, c’est toujours le statut quo au niveau du sous-secteur de l’enseignement secondaire dont les ‘‘bureaucrates’’ baignent dans l’inactivité, entretenant ainsi la psychose dans le rang des enseignants qui, jusqu’à ce jour, restent ignorants de leur nouveau poste d’affection. Toute chose qui pourrait, hélas, retarder le démarrage effectif des activités pédagogiques dans les classes du secteur public, dès le 03 octobre prochain.
On s’explique mal la présente situation au niveau du sous-secteur de l’enseignement secondaire. Alors qu’au niveau des enseignements maternel et primaire, la machine semble mieux huiler avec la prise et la publication, presque dans le délai raisonnable, du Titre des mutations, ce qui constitue d’ailleurs un grand soulagement pour les enseignants de ce sous-secteur, c’est encore le flou dans le secondaire. A moins de trois semaines de la rentrée scolaire, pas le moindre fumé de ce côté-là, plongeant enseignants et familles d’enseignants dans le doute, l’incertitude couplées à une bonne dose d’émoi et d’indignation. Le Titre de mutations des enseignants du secondaire demeure, à ce jour, un secret de couvent dont seuls les initiés en ont la fuite. Même les va-et-vient des différentes équipes de Educ’Action n’ont nullement effrité la position, que dis-je, la ténacité enjolivée d’inertie de certains cadres et autres bureaucrates qui ne se sentent guère préoccupés. Douillets, ils semblent visiblement renoncer à l’urgence alors qu’il s’agit bien de la double vie : professionnelle et familiale de ces enseignants qui ont certainement besoin de connaître tôt leur nouveau poste d’affection pour mieux organiser leur déplacement. Très préoccupé, un enseignant du secondaire rencontré sur le terrain digère mal le statut quo instauré dans ce département ministériel. « Depuis plusieurs mois, je traine un mal dont j’ignore l’origine et qui me ronge, de jour en jour. J’ai donc introduit une demande d’affectation pour au moins servir dans le département de l’Atlantique à défaut de descendre dans le Littoral. Mais depuis là, je n’ai pas de suite surtout que les mutations ne sont pas encore faites. Je crains qu’au dernier moment, on m’informe que je suis muté alors que je n’aie pas pris les dispositions idoines », s’est-il plaint. Et comme cet enseignant du secondaire, ils sont nombreux à s’interroger sur l’issue de leurs demandes d’affectation et, pire encore, sur leur prochaine destination. Il est un secret de polichinelle que toute mutation décidée avant chaque rentrée scolaire fait appel à une minutieuse organisation à coup d’argent de la part de chaque enseignant concerné. Il leur faut négocier au plus vite leur nouvelle location, organiser le déplacement de la famille et des effets personnels, s’acclimater avant le démarrage des classes. Ce qui nécessite à la fois une disponibilité soutenue, les ressources financières et la prise de bien d’autres dispositions idoines pour réussir la nouvelle année scolaire. Cette situation ainsi décrite renvoie alors à la question du jour, celle du ministère de l’enseignement secondaire où tout piétine, même la prise du Titre des mutations en cette veille de la rentrée. Ce qui est bien préoccupant et nécessite que les uns et les autres s’y penchent car, il est à craindre que de pareille situation soit déjà un motif s’échec des apprenants.
Antony AFFOUDA