Répétition de chants et danses au CRDCD de Bienvenue Akoha : Le patrimoine immatériel s’éveille

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A tord ou à raison, des Béninois s’intéressent de moins en moins à la musique traditionnelle du terroir. L’invasion culturelle serait l’une des causes de cette aliénation progressive détenue par bon nombre d’artistes de la jeune génération qui s’illustrent forts bien dans la musique moderne importée. Le Centre de Recherche et de Documentation sur les Chants et Danses du Bénin, créé depuis trois (03) ans grâce à la sensationnelle inspiration du professeur d’université Albert Bienvenue Akoha, travaille pour l’éveille du patrimoine immatériel. La participation à une séance de répétition au cœur de ce centre permet de s’en convaincre.

Jeudi 18 Juillet 2013. Sous la fine pluie de cet après-midi, le reporter culturel du journal Educ’Action fit l’invité d’un type particulier du Centre de Recherche et de Documentation sur les Chants et Danses du Bénin, logé dans la commune d’Abomey-Calavi, département de l’Atlantique. L’horloge affichait 17h30 minutes. Nous sommes au 3ième niveau d’un immeuble qui abrite les locaux du centre. Il y est prévu une séance de répétition de danses qui devrait démarrer à 17h. On était en retard sur l’entame de l’événement ? Non, les danseurs, principaux acteurs, ont accusé un léger retard et c’est tant mieux pour nous. Dix (10) minutes après, le staff est au complet et la répétition peu démarrée. Le groupe fut scindé en deux. D’un côté, l’équipe des hommes composée de quinze (15) musiciens et chanteurs qui lancent les hostilités aux travers des gongs et castagnettes…, et de l’autre, celle des femmes au nombre de quinze (15) également dont l’âge varie entre 18 et 30 ans, exécutent des pas de danse sous la houlette d’une formatrice. Il s’agit des rythmes traditionnels Zinli et Akonhoun d’Abomey soigneusement orchestrés qui donnent de l’envie. Les femmes naturellement bien taillées, bougent, vibrent et librement laissent leur corps s’exprimer et emporter au rythme de la cadence, de la musique, la vraie de chez elles. Entre temps, le ciel commence par s’assombrie, la tombée d’une forte pluie est imminente. Puis, elle est là très rude. Malgré cette forte pluie qui se mêla à la danse, le groupe ne baissa pas les bras. Plus la pluie accélère sa décharge, plus les musiciens font crépiter leurs tams-tams, gongs et castagnettes. Les danseuses infatigables continuaient toujours la danse jusqu’à la fin de la répétition. Les chanteurs ne savent pas que donner de la voix ; ils sont doués dans la danse aussi bien que les femmes. De tant en tant, ils laissent tombés leurs instruments de musique, rejoignent le cercle pour esquisser quelques pas de danse. La séance de répétition a duré deux (02) heures d’horloge avant que le spectacle ne prenne fin. Tellement le « show » était plaisant et présage de l’éveille certaine des chants et danses du Bénin.

Edouard KATCHIKPE

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