«Le programme de la Semaine du Numérique (SENUM) reflète encore cette année une dynamique d’adaptation et d’innovation. Nous aborderons des thématiques cruciales pour l’avenir de notre paysage médiatique, à travers plusieurs panels et masterclass. Nous parlerons du factchecking, un enjeu primordial à l’ère des fausses informations avec des conseils pour éviter les pièges et garantir la qualité de l’information. L’intelligence artificielle générative et son impact sur les médias, notamment la production de contenu fera partie des débats. Les problématiques relatives à la viabilité des entreprises de presse et de médias dans un contexte de convergence de canaux seront également abordés, notamment sous l’angle de la nécessaire adaptation du cadre réglementaire relatif à la publicité. »
C’est sur ces mots que Aurelie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique et de la Digitalisation, a déclaré ouverte la 7e édition de la Semaine du Numérique, le mardi 05 novembre 2024. L’évènement s’est déroulé dans la salle de cinéma du Canal Olympia de Cotonou en présence d’une forte délégation gouvernementale. Cette édition est axée sur la transformation des médias avec pour thème “Numérique et médias : nouveaux canaux, nouveaux défis”.
Au nom du président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l’instance de régulation des médias, le conseiller Léonnel Gbènoudé a marqué l’adhésion de l’institution à l’initiative en saluant ce focus fait sur les médias. « Repenser la régulation audiovisuelle à l’ère du numérique revient à passer de la régulation des médias traditionnels où la diffusion de l’information est plus ou moins maitrisée à une régulation adaptée aux mutations de l’écosystème où la possibilité est donnée désormais à tous de diffuser des informations sur diverses plateformes à travers internet », a souligné le conseiller en pointant du doigt les impacts du numérique sur la régulation des médias. C’est dans cette dynamique que Luciano Hounkponou, le président de l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (APDP) a invité « l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique et des médias, à une meilleure adaptation aux mutations technologiques, à tirer partie de nouveaux canaux tels que les réseaux sociaux, les blogs, les poadcasts, les webTV, etc, pour élargir leur audience mais surtout pour respecter la législation sur la protection des données à caractère personnel et ainsi contribuer à l’effort de sensibilisation de la population béninoise sur ce thème tellement important ».
Les manifestations et rencontres entrant dans le cadre de cette 7e édition qui ont débuté le lundi 4 novembre ont pris fin le vendredi 8 novembre 2024 au palais des congrès à Cotonou. Elles ont mobilisé de nombreux acteurs venus de divers horizons en présentiel et en ligne.
Adjéi KPONON