L’amphi Sadeler de l’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA) de Cotonou a abrité le samedi 8 avril 2017, les travaux de l’Assemblée Générale constitutive de la Société Béninoise de Sociologie et d’Anthropologie (SoBeSA). Témoins actifs de la cérémonie, des délégations venues des quatre coins du pays.
«Ce jour samedi 8 avril 2017 marque de façon indélébile l’histoire de la sociologie et de l’anthropologie au Bénin ». C’est par ces mots que Maxime da Cruz, 1er Vice-recteur de l’UAC a planté le décor de cette rencontre des sommités venues du monde universitaire et du secteur privé. Après avoir salué le brassage générationnel qu’il a observé lors de cette rencontre, Maxime da Cruz a martelé que face aux réalités actuelles, il est important que les sociologues se réapproprient l’histoire du Bénin en mettant en valeur les contributions de la sociologie et de l’anthropologie pour son développement. Par ailleurs, le Vice-recteur a invité les congressistes à avoir un « esprit de sincérité qui nous fera oublier les contours négatifs de ce que nous appelons la ‘’béninoiserie’’». A son tour, Honorat Aguessy, parrain de l’association. Il s’est prononcé sur la place de la sociologie dans la société. Après avoir fait le tour des réalités sociales, il s’est appesanti sur le rôle croissant que joue la science pour comprendre ces réalités. Ainsi, pour Honorat Aguessy, « la sociologie nait de la volonté de décrire la vie sociale mais également d’apporter des réponses aux troubles sociaux ». Invitant les participants à œuvrer pour le développement de la société et du Bénin, il a ajouté que « les actions de la nouvelle société savante, doivent contribuer à mieux connaître les défis du développement et à identifier les facteurs qui accroissent la vulnérabilité du groupe de population afin de les prévenir ». Quant au Professeur Odounlami, président du comité d’organisation, cette rencontre est « une grande messe de retrouvaille pour les différentes générations de sociologues et d’anthropologues béninois». Dans son allocution, il a ressassé l’historique de la discipline sociologique au Bénin jusqu’à sa place actuelle dans l’enseignement supérieur. Un à un, il a survolé la panoplie de domaines couverts par les sciences sociologiques avant de montrer les difficultés rencontrées dans la création d’une association fédératrice pour tous les acteurs de la discipline. Aujourd’hui, l’enseignant estime qu’il est temps de « s’interroger sur la véritable vocation de la sociologie et de l’anthropologie béninoise : à quoi nous servons, en quoi nous sommes utiles à la nation ». Passées les allocutions protocolaires de circonstance, Victor Goudahouandji a agrémenté la cérémonie par une déclamation à travers laquelle il a invité les participants à l’union sacrée pour contribuer au développement du Bénin. A sa suite, Wallace Edouard, acteur du secteur privé. Il a décliné le programme de la journée qui comprend trois communications, des travaux en ateliers, des débats en plénière ainsi que la mise en place des organes dirigeants de la SoBeSA.
Adjéi KPONON