Le pays des hommes intègres se distingue sur le continent africain à travers sa production cinématographique qui accorde désormais une place de choix aux acteurs adolescents. Le premier rôle est attribué de plus en plus au public jeune dans la production cinématographique burkinabée. A la soirée ciné-night du samedi 13 mai 2017 au centre Okpara Culture, la série « Lili et Madou » du réalisateur Raymond Tiendré a été projetée aux cinéphiles du Centre. Projet de l’association Crédomedia de l’Abbé Bernard Yameogo, qui a abouti à la sortie du premier épisode de la série en 2001, « Lili et Madou », c’est l’histoire d’une jeune adolescente nommée Lili, issue d’une famille aisée financièrement qui s’égare dans la brousse lors d’une colonie de vacances. Avec l’aide de son sauveur Madou, un jeune berger adolescent, Lili retrouva enfin le chemin du retour. Les deux enfants apprennent à se connaître et Lili découvre que la nature réserve assez de surprises. Arrivé pour la première fois en ville à la recherche de son père, Madou se confronte à la même mésaventure. Pour une fois, il va bénéficier également du soutien de Lili. Un peu comme la série populaire « As du Lycée », l’originalité de cette série est d’avoir pensé mettre en scène des adolescents talentueux. Les réalisateurs béninois doivent s’inspirer de cette approche au Burkina-Faso, en associant davantage les enfants et adolescents sur les plateaux de tournage de films, surtout pour les productions de sensibilisation touchant aux sujets de la couche juvénile.
Edouard KATCHIKPE