Stationnement anarchique devant l’UAC : Quand les minibus « Tokpa-Tokpa » beignent dans l’incivisme

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C’est un calvaire pour les automobilistes de circuler devant l’entrée principale de l’Université d’Abomey-Calavi aux heures de sortie des étudiants. La raison, c’est l’encombrement de la voie par les minibus communément appelés « Tokpa-Tokpa ». Educ’Action a effectué une descente sur le terrain. Reportage !

N’eut été la vigilance de l’automobiliste qu’un accrochage serait intervenu avec le racoleur de minibus communément appelé « Tokpa-Tokpa », qui, dans sa course effrénée à la recherche de clients, a manqué de jeter un regard sur la circulation avant de traverser la voie. Nous sommes le vendredi 22 janvier 2021, devant l’entrée principale de l’Université d’Abomey-Calavi où l’espace est partagé entre les vendeuses installées le long du trottoir, les automobilistes qui empruntent la piste cyclable et surtout les minibus « Tokpa-Tokpa », qui occupent désormais le périmètre. Outre le parc des bus du Centre des Œuvres Universitaires et Sociales d’Abomey-Calavi (COUS-AC), situé à l’intérieur de l’université, un nouveau parc des minibus s’est érigé à l’entrée principale de l’UAC depuis de nombreuses années. Dame Clémentine, vendeuse ambulante d’amuse-gueule à côté du portail de l’université confie : « Le passage est souvent difficile pour les automobilistes sur ce tronçon, à cause des minibus qui viennent stationner sur les trottoirs. Les racoleurs aussi ne respectent aucun code de la route ici et traversent la voie comme cela leur semble bon. C’est vrai que c’est à la recherche de leur pain quotidien qu’ils sont ici, mais ils encombrent le passage et ce n’est pas bien ». Abondant dans le même sens, Cyprien Sah, étudiant en deuxième année à la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication (FLLAC), ajoute que ces minibus encombrent certes la voie, mais ils sont d’une grande utilité pour les étudiants.

Les minibus comme moyen de soulagement pour les étudiants

« Sans la présence de ces minibus, ce serait un calvaire pour l’étudiant qui ne dispose pas de moto pour faire la navette entre la maison et le campus parce que les bus de l’université ne sont pas encore fonctionnels depuis le démarrage de la rentrée académique », évoque-t-il pour mettre l’accent sur l’importance de ces minibus dans le convoyage des étudiants. La nature ayant horreur du vide, les minibus « Tokpa-Tokpa » assurent le transport des étudiants en attendant l’entrée en circulation des bus du COUS-AC. C’est ce qu’on retient de l’intervention sur le sujet, du premier responsable chargé d’assurer de meilleures conditions de voyage aux étudiants à bord des bus de l’UAC. « On ne peut pas mettre en circulation des bus qui ne sont pas au point, des bus qui n’ont pas d’assurance ni de visite technique. C’est ce qui explique le fait que ça prend du temps et la situation profite pour l’instant aux minibus qui stationnent devant le campus, mais cela ne sera pas pour longtemps parce que les bus du COUS-AC vont démarrer le convoyage des étudiants, si tout va bien, le lundi 25 janvier », renseigne Joël Tchokpo, président du Bureau de Coordination des Comités de Lignes (BCCL) qui se charge de l’organisation du transport des étudiants de l’UAC.
Transport à bord des minibus « Tokpa-Tokpa »,

un danger pour les étudiants…

Président de la section UAC de l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (UNSEB), Ludger Zannou, mécontent du stationnement des minibus devant l’Université d’Abomey-Calavi, crie son ras-le-bol. « La devanture du campus n’est pas un parking où il faut stationner n’importe comment. Il faut que les autorités tapent du poing sur la table pour que cette comédie s’arrête parce que cela devient encombrant. On ne dirait même pas que c’est un haut lieu du savoir. Ces minibus stationnent n’importe comment et occupent les artères comme ce n’est pas permis », se plaind le responsable du mouvement estudiantin. Selon Joël Tchokpo, président du Bureau de Coordination des Comités de Lignes, il y a matière à s’inquiéter pour la santé des étudiants qui empruntent ces minibus en cette période de Covid-19. « Cette situation n’est pas sans inconvénients pour les étudiants. Est-ce que les conducteurs de ces minibus sont tous en bonne santé ? Es-ce qu’ils ont tous le permis ? Nous sommes en période de la Covid-19, est-ce que la sécurité sanitaire est garantie pour les étudiants à bord des Tokpa-Tokpa quand on sait que les gestes barrières ne sont pas toujours respectés alors que la santé est primordiale ? », questionne-t-il avant d’ajouter qu’il n’y a pas encore péril en la demeure parce que tout va bientôt rentrer dans l’ordre quand les bus du COUS-AC vont prendre du service. « Lorsque le transport étudiant va démarrer et que les minibus n’auront plus des étudiants à transporter, ils vont partir d’eux-mêmes, ils vont vider les lieux », reste persuadé Joël Tchokpo.

Edouard KATCHIKPE

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