Depuis le vendredi 29 septembre dernier, un message du syndicaliste Thierry Dovonou, alimente la toile et suscite des réactions de la part des internautes sur les réseaux sociaux. Ce message fait état de l’introduction de l’homosexualité dans le programme des SVT dans le secondaire, plus précisément en 5e. Pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur la question, l’Institut National d’Ingénierie et de renforcement des Capacités des Formateurs (INIFRCF) sous tutelle du Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (MESTFP) apporte des clarifications. « La thématique portant sur l’homosexualité n’apparait nulle part dans les curricula scolaires au Bénin », défend Coovi Blaise Djihouessi, le directeur général de l’INIFRCF.
En effet, renseigne l’institut, dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative « Education à la Santé Sexuelle (ESS) », face à la prolifération des grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire, le guide de l’enseignant a été infusé des thématiques de l’ESS dans les disciplines dont celle des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT). « Le guide de l’enseignant des SVT infusé sous la direction de l’INIFRCF date d’octobre 2017. Ce guide est toujours en vigueur. De 2017 à ce jour, aucun rapport d’inspection pédagogique et aucun rapport de visites de classe n’ont évoqué la situation que décrit le sieur Thierry Dovonou sur les réseaux sociaux depuis le vendredi 29 septembre 2023 », fait observer le directeur. A l’en croire, à la page 5 dudit guide infusé, où la situation d’apprentissage porte sur « reproduction et développement chez les animaux », le guide recommande « l’adoption de relations interpersonnelles hétérosexuelles saines ». De même, à la page 9, ce guide considère l’homosexualité « non conforme à la référence sociale ». Aussi, est-il suffisamment claire et sans équivoque de l’avis du directeur de l’INIFRCF, que ce guide n’a fait l’apologie de l’homosexualité. Au contraire, il l’a considéré comme étant « une déviance d’un comportement sexuel naturel ».
Le directeur Coovi Blaise Djihouessi insiste sur le fait que « le terme de l’homosexualité a été évoqué dans ce guide pour deux bonnes raisons. « D’une part pour enseigner, aux apprenants, le contraire de l’hétérosexualité (leçon de vocabulaire), et d’autre part pour leur faire observer qu’elle ne fait pas partie de notre culture. » Mieux, insiste-t-il, la gouvernance de l’initiative « Education à la Santé Sexuelle », n’autorise en aucun cas que l’ESS s’écarte de ce qui fait partie de notre culture. « Cette initiative dispose d’ailleurs d’un comité de pilotage et d’un comité technique mis en place par arrêté. Le comité de pilotage a, entre autres, pour rôle, d’approuver la démarche méthodologique ainsi que les outils élaborés. Le comité technique quant à lui, a entre autres pour rôle de veiller aux aspects techniques du processus. », explique-t-il dans son message.
Estelle DJIGRI