C’est le découragement dans le rang des apprenants du pôle de formation Volontariat-Entrepreneuriat et Développement (VED-UAC). Ils se sont exprimés au micro de Educ’Action après la décision de suspension des cours. Déjà, des rencontres se tiennent pour trouver un consensus. Lisez plutôt !
Un espace désert, un parking vide et des salles de cours fermées. C’est l’atmosphère qui règne, ce mercredi 09 février 2022, aux alentours du bâtiment de la zone master de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), dédié à l’acquisition du savoir en entrepreneuriat. Marie Claire est étudiante en 2e année au pôle de formation Volontariat-Entrepreneuriat et Développement (VED). Depuis le vendredi 21 janvier 2022, elle ne vient plus au cours, de même que ses camarades. Ceci en raison de la décision de suspension des cours dudit pôle de formation. « Je suis découragée en apprenant la nouvelle parce que je me suis donnée à fond jusqu’à présent. Mais finalement, c’est comme si cela ne va pas aboutir à grand-chose et c’est décourageant », a confié l’étudiante pour exprimer son état d’âme à la suite de la nouvelle relative à la suspension de ce pôle de formation entrepreneuriale. Même son de cloche chez sa camarade Laurenda qui avoue : « J’étais un peu déçue quand le professeur nous a appris la nouvelle. Actuellement, nous sommes un peu embrouillés et moi personnellement, je suis découragée ». En tant que responsable étudiant, dira Igor Tossou, président de la Fédération Nationale des Etudiants du Bénin (FNEB), nous ne sommes pas contents que les autorités fassent le recrutement d’une nouvelle promotion dont les étudiants ont commencé les cours avant de fermer le pôle de formation. Malheureusement, déplore-t-il, les étudiants se voient dans l’obligation de se réorienter vers les autres facultés ou entités afin de choisir d’autres formations.
Les raisons plausibles de la suspension du VED-UAC
Joint au téléphone le 21 janvier 2022 par Educ’Action pour avoir une idée sur les mobiles de la prise de cette décision, le professeur Patrick Yélindo Houessou, vice-recteur chargé des affaires académiques de l’UAC affirme : « Nous sommes en plein règlement de la situation, donc je ne peux rien dire pour l’instant. Quand on va finir, je pourrai vous donner les informations qu’il faut ». La même question a été posée au président de la FNEB qui explique : « Nous avons commencé à recevoir des plaintes récemment par rapport à cette formation dispensée au VED. Certains camarades se plaignent de suivre simplement des cours durant toute l’année et que c’est pendant les périodes de vacances qu’ils sont obligés d’aller faire des stages. Donc, il y a des frustrations qui ont conduit certains étudiants a commencé à tenir des propos discourtois par rapport à la formation. Ce qui aurait amené les autorités à décider de la fermeture. » C’est le moment pour nous, plaide Igor Tossou, d’attirer l’attention des autorités sur le fait que c’est important que ceux qui sont déjà en deuxième année et en troisième année puissent finir leur formation et disposer de leur attestation de fin de formation. « Il ne faut pas s’arrêter sur la fermeture du VED, mais qu’on puisse penser et identifier ce qui ne marche pas. Nous devons essayer d’améliorer les choses en vue de permettre aux étudiants de continuer la formation. » Une affirmation qui reçoit l’assentiment de Banarbé Kouelo, spécialiste des questions éducatives et d’orientation. « Cherchons à les corriger, à rendre plus dynamique le système, à recadrer les choses. Faisons des propositions pour l’amélioration et le bon fonctionnement de cette école qui a une bonne philosophie », a-t-il souhaité.
Les indiscrétions de Educ’Action ont permis de se rendre compte que des rencontres se tiennent depuis la prise de cette décision afin de trouver une bonne issue à cette situation.
Edouard KATCHIKPE