Le cancer du sein touche généralement les femmes âgées de plus de 50 ans. Cependant, les jeunes filles également en sont victimes et la première cause d’emblée c’est l’hérédité. Quand une jeune fille qui n’a pas encore 50 ans, fait un cancer du sein, c’est qu’elle l’a forcément hérité de sa mère.
La symptomatologie du cancer du sein s’articule autour de quelques points. Il y a d’abord, la perception d’une bosse fixe ou mobile à l’intérieur du sein qui est décelable le plus souvent à la palpation. Ensuite, un écoulement spontané le plus souvent d’origine douteuse qui provient du mamelon. Comme troisième signe, il y a la rétraction du mamelon qu’on appelle souvent le ‘‘signe du mamelon inversé’’. Le mamelon, au lieu de pointer vers l’extérieur, se retourne vers l’intérieur et enfin un changement de la peau du sein qui souvent s’épaissit, durcit prenant l’aspect de la peau d’orange. Le sein présente aussi une rougeur et une chaleur inhabituelles suivi desquamations tout autour de la peau qui entourent le mamelon. La desquamation est en effet, un aspect vieillissant et luisant de la peau qui a l’impression d’être craquelée.
Revenant sur la question de l’écoulement, dans la majorité des cas, l’écoulement spontané qui ressort du mamelon est purulent parce qu’avant d’aller à l’étape de cancer on passe d’abord par la case d’inflammation. Le sein s’inflamme, ce qui veut dire qu’il y a une infection et forcément le liquide qui va s’écouler sera de nature purulente.
Avant d’aborder la question du traitement, il faut souligner que depuis ces trois dernières années, le Bénin a enregistré une considérable diminution du taux de mortalité à cause des efforts qui ont été faits dans le cadre du dépistage, du diagnostic et du traitement.
Alors, parlant du traitement, il s’articule beaucoup plus autour de la chirurgie. Il faut savoir que le cancer du sein est traité en fonction du stade auquel il est diagnostiqué. La stadification se fait après mammographie (c’est-à-dire, après que le sein soit examiné par un professionnel de la santé) suivie dans certains cas d’une échographie. Quand on parle du cancer du sein, il y a plusieurs types de cancers. D’abord le cancer non invasif encore appelé «carcinome canalaire in situ» qui enregistre le plus fort taux de guérison après traitement. Nous avons ensuite, le cancer invasif encore appelé «infiltrant». À ce niveau, les cellules cancérigènes sont capables de traverser la barrière de la région mammaire et de se disséminer dans l’organisme. C’est un cancer beaucoup plus dangereux, il faut le reconnaître. Les probabilités d’éviter donc la mastectomie (retrait total ou partiel du sein) dépendent uniquement du stade auquel le cancer est diagnostiqué. Les hommes ne sont pas épargnés de la mastectomie vu qu’il y a une infirme possibilité qu’ils soient victimes du cancer du sein. Donc les actions qui sont menées le sont dans le cadre du diagnostic précoce du cancer. En matière de traitement, il y a la prise en charge chirurgicale suivie de la radio thérapie, de la chimio et de la thérapie hormonale qui est parfois ciblée pour ces femmes là qui font déjà un cancer du sein au stade avancé mais également un suivi continu pour toutes ces autres femmes qui ont déjà eu à remarquer des anomalies au niveau de leurs seins.
Au Bénin, nous n’avons pas encore tout ce qu’il faut, mais il y a déjà cette collaboration en accord avec les institutions et les centres hospitaliers universitaires pour essayer de contenir au mieux cette maladie. Il n’y a pas un temps imparti pour traiter le cancer du sein parce qu’en matière de la chimiothérapie, ce sont de lourdes molécules qu’on injecte dans l’organisme en espérant provoquer un effet bactéricide qui détruit complètement les cellules cancérigènes. Il y en a qui reviennent assez rapidement mais le problème dans la chimio, ce sont les effets secondaires qui parfois altèrent complètement l’état général des patients. Il faut donc un minimum de six (06) mois avec un suivi perpétuel bien évidemment même après possibilité de rémission parce qu’il faut le souligner, ce n’est pas fréquent de se remettre d’un cancer du sein. La raison est que lorsqu’un sein est atteint, la probabilité que le second soit atteint est là. Ce qui inclut par exemple qu’un sujet ayant subi la mastectomie partielle n’est pas définitivement épargnée du cancer du sein puisque la cellule cancérigène a cette capacité de parasiter et de corrompre toutes les autres cellules du corps, alors tout simplement les rallier à sa cause et provoquer par ricochet le dysfonctionnement des organes. À la longue, un tel patient pourra développer une défaillance multi viscérale et dans ce cas, la prise en charge est vraiment compliquée parce que le professionnel de la santé n’a pas le temps qu’il faut de traiter un organe que d’autres prennent le relais.
Réalisation : Gloria ADJIVESSODE