Dans la commune de Sèmè-Podji, notamment dans le quartier Sèmè-Okoun est logée l’Ong Gnonnan. Cette Ong mène des actions à l’endroit des cibles bien définies aux fins de participer au développement de la Nation. A travers cette interview exclusive réalisée avec Thierry Koudafokè, directeur exécutif de l’Ong Gnonnan, Educ’Action met en lumière les activités phares de cette Ong. Lisez plutôt !
Educ’Action : Si on vous demandait de nous parler de l’ONG Gnonnan, que direz-vous ?
Thierry Koudafokè : L’ONG Gnonnan est une organisation à but non lucratif, régie par la loi du 1er juillet 1991 relative au contrat d’association suivant le décret d’application N°2001-234 du 12 juillet 2001 et ses statuts. Elle a été créée le 26 juin 2020 et enregistrée au Ministère en charge de l’intérieur et de la sécurité publique sous le numéro N°2020/035/SG/SAG/SA. Nous avons comme vision d’accompagner les personnes démunies afin qu’elles bénéficient de formations professionnelles adaptées et participent au développement de leurs nations. Par ailleurs, l’ONG s’engage en termes de mission pour une éducation de base et une formation professionnelle des personnes vulnérables. Nos objectifs sont, entre autres, d’assister les personnes en situation difficile en vue de leur intégration sociale ; participer à l’éducation socio-professionnelle des personnes en situation difficile ; promouvoir la protection des droits des personnes en situation difficile. Nos cibles sont les orphelins, les enfants de la rue, les enfants en quête d’orientation professionnelle.
Parlant des enfants, vous avez prêté main forte aux candidats au CEP, session de juin 2023. Que retenir ?
Cette activité entre dans le cadre de la mise en oeuvre des projets de notre ONG. C’est l’une de nos objectifs de soutenir les enfants démunis à travers les formations professionnelles et également d’intervenir au niveau de nos écoles primaires. Nous avons financé des travaux dirigés dans des écoles du primaire des communes de Sèmè-Podji et d’Akpro-Missérété. C’est pour rehausser un tant soit peu le niveau éducatif dans nos communautés. Il s’agit du Complexe scolaire Ekpè-Centre, de l’Ecole Primaire Publique d’Alobatin de Ekpè et du Complexe Scolaire Agondozoun. Ces travaux dirigés ont démarré le samedi 29 avril 2023. L’idée est d’accompagner les candidats à l’examen du Certificat d’Etudes Primaires, session de juin 2023 en cette période de révision.
Combien de ressources financières avez-vous mobilisez pour appuyer les apprenants ?
En termes de ressources financières, nous avons pu mobiliser 250 000 Fcfa pour les écoles. C’est vrai que nous avons l’ambition de faire plus mais les moyens sont limités. Il faut préciser que c’est sur fond propre que nous faisons les dépenses. Donc la vision, c’est d’étendre cette action sur toute l’étendue du territoire. Nous avons ciblé juste quelques écoles dans la commune de Sèmè-Podji et d’Akpro-Missérété.
Quel retour avez-vous de vos actions du terrain ?
Le retour, c’est que les enfants sont contents. Nous voyons un encouragement. L’autre chose, c’est qu’à la fin des examens, on peut dire que les résultats des examens s’améliorent. Donc, nous faisons en sorte que le taux de réussite soit meilleur que les années antérieures.
Quel bilan mettre à l’actif de l’ONG Gnonnan depuis sa création ?
Nous avons depuis 2020 créé une mini bibliothèque que nous appelons coin lecture. Dans ce coin lecture, nous avons les divers livres que les gens peuvent lire pour se cultiver. Dans ce coin lecture, nous avons les livres dont les enfants ont besoin pour faire l’exercice. Ce sont donc les apprenants qui aiment les mathématiques qui en bénéficient parce qu’ils viennent faire leurs exercices et rentrer tranquillement chez eux. Nous avons pour objectif d’élargir cet aspect aux écoles pour que les enfants n’aient pas forcement besoin de venir au centre avant d’avoir accès à ces manuels. Les exercices sont donnés aux enfants et il faut quand même qu’ils aient les moyens pour travailler. Ce n’est pas donné à tous les parents de doter leurs enfants des moyens nécessaires pour faire leurs devoirs de maison. Donc, ce sont des choses que nous pouvons apporter pour contribuer au rendement scolaire des apprenants.
Quel est le message que vous avez à l’endroit de vos partenaires ?
L’école béninoise a vraiment besoin de soutien. L’Etat, malgré sa bonne volonté, ne peut pas tout faire. Il ne revient qu’aux organisations que nous sommes d’appuyer le gouvernement à travers nos actions. Mais il y a certaines de ces actions qui sont limitées en raison des moyens. Il ne revient donc qu’aux partenaires techniques et financiers d’appuyer l’Etat dans sa bonne volonté de faire gagner l’école béninoise.
Propos recueillis par Enock GUIDJIME