«La bonne nouvelle, c’est qu’à la rentrée prochaine, ils auront de nouveaux bus. Nous pensons étendre le transport aux autres universités. » C’est l’une des annonces faites par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le professeur Eléonore Yayi Ladékan, lors d’une émission télévisée, le jeudi 26 septembre 2024. Objectif : rendre compte des actions menées dans ce sous-secteur de l’éducation dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement 2021-2026.
En plus du transport universitaire, ce cadre d’échange a été l’occasion pour la ministre, de faire le point des autres initiatives. Sur le plan de la vie étudiante, elle a abordé l’élection au suffrage universel dans toutes les universités, afin de désigner les organisations estudiantines les plus représentatives, et l’aide de l’Etat aux organisations estudiantines. « Cette réforme a permis de les organiser, de les structurer », a précisé la ministre avant d’ajouter que c’est à l’organisation désignée de porter les messages de tous les étudiants et des autres organisations dans un esprit de collaboration.
Les allocations universitaires ont fait aussi objet de réforme avec la mensualisation des versements. A cela s’ajoutent l’hébergement, la restauration et le développement culturel et sportif des étudiants. Sur ce dernier point, notamment la réorganisation des organisations estudiantines a favorisé la mise en place par l’Etat, d’une ligne budgétaire d’un montant de 20 millions FCFA par université et par an, précise une note du Ministère. Chaque année par exemple, les jeux inter campus sont organisés pour le bonheur des étudiants. Acteurs du monde universitaire, les étudiants porteurs de handicap ne sont pas oubliés. Ils sont désormais pris en compte par les responsables des universités dans les activités en général et celles sportives et culturelles en particulier, y compris des activités ludiques et sportives spécifiques afin de lutter contre leur stigmatisation.
Des efforts ont aussi été faits du point de vue des infrastructures pour garantir une formation de qualité dans des conditions décentes. Depuis 2016, 44 bâtiments sont sortis de terre dont les blocs administratifs (UNA, UNSTIM, UP), blocs pédagogiques (UNA, UNSTIM, UP, UAC), bibliothèques (UNA, UNSTIM), laboratoires (UP, UAC), ateliers pédagogiques (UNA, UNSTIM), infirmeries (UNA), logements pour le personnel enseignant (UAC), précise la note du Ministère.
Pour améliorer la qualité et l’efficacité externe de l’enseignement supérieur, la ministre a souligné les efforts en matière de gouvernance, avec notamment la mise en place du Conseil National de l’Education (CNE), les Conseils d’administration des universités publiques et la Délégation au Contrôle et à l’Ethique dans l’enseignement supérieur (DCE). Parlant des effets des actions menées par ces institutions, la ministre Eléonore Yayi Ladékan a informé les téléspectateurs que « sur le terrain, il y a beaucoup de changements. Il y a déjà une maitrise effective du budget car le budget est devenu un budget d’investissement et non de fonctionnement ». En effet, grâce à cette meilleure gestion du budget, il y a davantage de ressources pour les infrastructures, la vie étudiante, la formation des étudiants, etc.
Recrutement, suivi administratif et pédagogique des enseignants, nouveau mode de recrutement, professionnalisation des formations, Cité internationale de l’innovation et du savoir (CIIS Sèmè City), institutionnalisation et organisation des examens de Licence et de Master, modernisation du processus de délivrance des équivalences de diplômes, recherche scientifique et innovation sont autant de domaines dans lesquels des actions ont été posées pour redorer le blason de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au Bénin.
Adjéi KPONON
