Dans le cadre du projet « Initiative Médias sans Violences Basées sur le Genre » (IMVBG), l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) avec le soutien du Royaume des Pays Bas, a rassemblé les femmes professionnelles des médias autour d’un atelier de formation sur les mécanismes de détection, de dénonciation et de répression des VBG en milieu professionnel. Deux communications ont meublé cette activité tenue à Bohicon du 21 au 22 février 2024.
Elles sont près d’une trentaine de femmes rassemblées dans la salle de conférence de l’hôtel « Paquita » situé à Bohicon. Toutes, des femmes professionnelles des médias du Bénin, elles ont été réunies en atelier de formation sur les mécanismes de détection, de dénonciation et de répression des Violences Basées sur le Genre en milieu professionnel.
Pour Zakiatou Latoundji, la présidente de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB), cet atelier vise globalement à « renforcer les capacités des bénéficiaires qui sont les femmes des médias, à être des acteurs de la lutte contre le harcèlement sexuel et les Violences Basées sur le Genre subis par les femmes des médias dans les différents organes au Bénin ». Aussi, de façon spécifique, poursuit-elle, il s’agit d’améliorer le niveau de connaissance des participantes sur les mécanismes normatifs, institutionnels et opérationnels de dénonciation, de répression, de détection des VBG au Bénin.
« Pour une résilience assurée et la sauvegarde des médias au Bénin : la prise en charge psychologique des victimes des VBG ». C’est le thème de la première communication de cet atelier animée par Amélie Akplogan épouse Massessi, psychologue et spécialiste des Violences Basées sur le Genre. Au cours, de cette communication, elle a entretenu les femmes sur les faits constitutifs du harcèlement moral en milieu professionnel, ses conséquences, moyens de prévention et recours possibles. « La victime des VBG peut présenter des signes de troubles de comportements, d’auto-flagellation. Les signes psychopathologiques caractérisés par l’inattention, la nervosité, la perte d’appétit, les troubles de sommeil, le manque de réflexe, la dépression sans oublier la baisse du potentiel intellectuel dans le milieu professionnel », a renseigné la psychologue avant de préciser que « l’accompagnement et la prise en charge psychologiques sont capitaux pour écouter et guérir les blessures psychologiques des femmes des médias déjà victimes des VBG ».
S’en est suivi, une communication sur le cadre juridique des VBG au Bénin, animée par le Maître Prisca Ogoubi, juriste et secrétaire générale de l’Association des Femmes Avocates du Bénin (AFA-Bénin).
« Répression des VBG au Bénin : que disent les lois ? ». C’est à travers ce thème que la communicatrice a renseigné les participantes sur les différents textes de lois qui encadrent les VBG au Bénin. Maître Prisca Ogoubi, a aussi notifié qu’en termes de recours possibles, les femmes des médias du Bénin peuvent demander assistance auprès du parquet au tribunal, les Centres de Promotion Sociale (CPS), l’inspection du travail etc.
Il faut noter que l’UPMB dans le cadre du projet « Initiative médias sans Violences Basées sur le Genre » (IMVBG) avec l’appui du Royaume des Pays Bas, a mis en place une clinique juridique spécialement pour les femmes professionnelles des médias du Bénin, composée d’experts chargés de recevoir les plaintes et de procéder au suivi et accompagnement des victimes des VBG en milieu professionnel.
Gloria ADJIVESSODE