Un apprenant sur dix (10,7%) se sent en insécurité dans son établissement tandis que, un sur quatre (25%) aux abords de l’établissement. Un quart des collégiens (24,9 %), surtout les élèves de sixième, et près de deux tiers des enseignants (62,8 %) ressentent de la violence dans leur établissement. De même, un (01) collégien sur quatre (04) confirme avoir été victime de cyber-violence sur les réseaux sociaux et Internet dans le cadre scolaire.
Dans le rang des enseignants, près d’un sur deux (48,6 %) déclarent avoir déjà essuyé un refus ou une contestation d’enseignement. Par contre, 13,4 % d’entre eux, ont été menacés par des gestes, des regards, des intimidations, des propos tenus sur les réseaux sociaux. Une minorité (4,2 %) affirme avoir déjà été bousculée, frappée voire blessée avec une arme. Plus surprenant, 3 % des enseignants de collège déclarent même avoir été victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles.
Ce sont les statistiques révélées par une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sur l’insécurité grandissante dans les milieux scolaires en France. Les couloirs, les escaliers, les toilettes ainsi que les vestiaires sont devenus des lieux à risques pour les collégiens. Dans la classification de ces endroits à risque, les couloirs et les escaliers sont estimés les plus dangereux car on se pousse, on se bouscule. Les toilettes, les vestiaires et les salles de cours suivent.
Les violences sur les réseaux sociaux ont été également prises en compte par cette étude de l’Insee. Ainsi, un collégien sur quatre affirme avoir été victime de cyber-violence sur les réseaux sociaux et Internet dans le cadre scolaire, et pour un tiers d’entre eux, il s’agit de cyber‑harcèlement à savoir usurpation d’identité, diffusion d’images humiliantes, de rumeurs, de surnom désagréable, insultes.
Estelle DJIGRI