Vivre et vaincre le VIH-SIDA par la diététique : « Un PVVIH ne doit pas prendre de l’huile d’arachide… » dixit Serges Patrick ZINVOEDO

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Etre infecté et vivre longtemps pour vaincre la maladie du Vih-Sida, c’est possible. Etre malade du Sida n’est pas une fatalité mais ignorer, banaliser ou même négliger son alimentation en est une. Toute personne vivant avec cette maladie peut et doit vivre longtemps si elle soignait son alimentation, ces propos sont ceux de Serges Patrick ZINVOEDO. Il est diététicien-gastronome. Le traitement du Vih-Sida par la diététique existe et a fait l’objet d’une expérimentation concluante. C’est ce que tentera de nous expliquer à travers cet entretien, le spécialiste des questions diététiques et gastronomiques, Serges Patrick ZINVOEDO. Lisez plutôt !

Educ’Action : Comment peut-on traiter le SIDA par la diététique ?

Serges Patrick ZINVOEDO : L’implication de la diététique dans le traitement de la séropositivité est le fait que celui qui souffre de cette maladie a son système immunitaire qui est déjà détruit c’est-à-dire que le cœur, le foie, le poumon, le rein, le pancréas sont défectueux ou du moins dysfonctionnent. Alors, il y a des ruptures de vitamines. Il faut donc rechercher des vitamines. Et celles-ci ne peuvent être trouvées que dans les aliments appropriés. D’où la maîtrise de son alimentation. La maîtrise et le suivi dans l’alimentation adaptée à l’état et au groupe sanguin de la personne infectée est un facteur déterminant dans la survie d’une personne vivant avec le SIDA. Il faudra donc faire recours à la diététique pour la maîtrise de son régime pour dompter ce mal.

Par la diététique, un séropositif peut-il vivre longtemps ?
Oui ! C’est d’ailleurs ça qui est conseillé. S’il appliquait les lois naturelles par les aliments, il va vivre très longtemps.

Quelles sont les vitamines adaptées au porteur du virus selon le groupe sanguin de chacun ?
Les groupes sanguins les plus exposés sont A, O et B. Le groupe sanguin AB, lui, avec l’anticorps qu’il a, ne peut pas souffrir du Sida sauf en cas d’extrême inconduite. Donc le groupe sanguin O doit avoir la vitamine C, le calcium, du phosphore, de la vitamine D et tout ceci se retrouve dans nos aliments tels que le pois d’angiome, le cassoulet, la patate douce. Ça se retrouve aussi dans le haricot rouge, le haricot noir et le haricot vert. Dans les fruits, nous avons la pastèque, la banane plantain. Ça contient des vitamines qu’on a citées et en l’occurrence la vitamine C dans le pamplemousse. Ceux du groupe sanguin A, doivent consommer beaucoup du jus de pamplemousse pour équilibrer la faiblesse parce qu’il y a une faiblesse qu’ils sentent. Faiblesse généralement liée à la fatigue, la diarrhée. Pour cela ils doivent prendre beaucoup de vitamine C et de la poudre de baobab pour pouvoir régler ce phénomène-là. Ceux du B doivent beaucoup s’alimenter en banane plantain et surtout l’eau de coco (l’eau du coco qu’on vend au bord des voies, ils doivent s’alimenter en ça pour retrouver la vitamine C, la vitamine D et le magnésium.)

Quels sont alors les aliments adaptés au traitement selon le groupe sanguin du sujet infecté ?
Pour ce qui est des aliments adaptés au traitement, nous partons surtout du Moringa. Le Moringa dont tout le monde parle mais sous quelle forme de cuisson ? Parce qu’ici maintenant, nous voulons les vitamines. Alors, il s’agit ici de la cuisson semi-diététique. Qu’entendons-nous par cuisson semi-diététique ? C’est une cuisson qui se fait à mi-cuisson c’est-à-dire qu’on cueille la feuille, on nettoie, on la pile, on fait le jus (de la sauce) et on ne prépare plus la feuille, on la verse directement dans le jus, ça bouillit à couvert pendant cinq (05) à dix (10) secondes et on enlève ça du feu pour consommer. Là, vous verrez que la sauce est verte. Les principes actifs sont présents. Mais si jamais vous pratiquez la cuisson raffinée, il y a la cuisson des vitamines, la personne reprend encore les mêmes fatigues. Là, c’est très dangereux. De même, nous allons attraper le grand Morel (ce qu’on appelle communément Gboman chez nous). C’est aussi un bon légume qui est conseillé aux personnes vivant avec le Vih-Sida. La patate douce, le haricot rouge, le fruit qu’on appelle la pastèque, le fromage blanc du Nord (blanc pur qui sort directement). Ça permet de donner des vitamines pour renforcer le système immunitaire de la personne vivant avec le Vih-Sida. Le manioc aussi est un aliment riche en amidon. La personne vivant avec le Vih Sida a besoin d’amidon. L’amidon, c’est du sucre. Il doit consommer au moins deux fois le plat de manioc dans la semaine. Généralement, lors des consultations, je leur propose les lundis et les mercredis au déjeuner accompagné d’oignon avec un peu d’huile rouge et du piment s’il le désire. Ils mangent ça, il va retrouver son équilibre et l’amidon qu’il faut. Mais de grâce, pas d’huile d’arachide. Quand tu souffres du Sida, il ne faut pas consommer d’huile d’arachide.

Quels conseils avez-vous à l’adresse de ces personnes malades du Sida ?
Si j’ai un conseil à donner aux personnes vivant avec le Vih-Sida, c’est de beaucoup consommer ce qu’on appelle les céréales complets. Au nombre des céréales complets, nous avons le maïs, le riz, le sorgho, le fonio… on les appelle céréales complets ou complexes de céréales. Ils mélangent tout ça là, deux mesures de chaque, ils écrasent, ils font la bouillie le matin avec de la datte. ça leur donne la vitamine, le renfort. En consommant ça, ils mettent la poudre de baobab dedans pour pouvoir renforcer leur organisme. J’ai constaté que nombre de personnes souffrantes de la maladie du Sida ne se réfèrent pas à une alimentation saine. Commencez par manger sain, les fruits surtout et les légumes en appliquant la cuisson semi-diététique. Là, vous aurez la paix en bougeant, en travaillant et vous vivrez longtemps.

Propos recueillis par Romuald D. LOGBO

 

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